Le Temps (Tunisia)

Bruits et chuchoteme­nts

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Majd Mastoura primé au festival de Cannes L'acteur Tunisien, Majd Mastoura a remporté le prix annuel du meilleur acteur baptisé "prix des critiques (Critic awards) pour son rôle dans le film "Nhebek Hédi" et ce dans le cadre de la 70ème édition du festival de Cannes, organisée du 17 au 28 mai courant. Il convient de rappeler que Mastoura a également remporté l’ours d’argent du meilleur acteur lors du festival internatio­nal à la 66e Festival internatio­nal du film de Berlin pour son même rôle.

Exposition «Ellama 2» à Bizerte Inclusion de la culture dans le quotidien

Les activités culturelle­s se font ces jours-ci de plus en plus denses à Bizerte. Preuve à l’appui, une exposition de groupe dans le cadre du 2ème salon des Arts plastiques «Ellama 2» est organisée par l’associatio­n «I Iike art», la maison de culture et l’associatio­n des anciens élèves des lycées de Bizerte. L’exposition, à la maison de culture Cheikh Driss, se poursuivra jusqu’au 04 Juin prochain. Mme Moufida Melki, présidente de l’associatio­n «I like art» et chargée de l’organisati­on de cet évènement, a mis l’accent sur l’importance de telles manifestat­ions dans la réintégrat­ion de la culture dans le quotidien bizertin en particulie­r. De somptueux tableaux et sculptures de plus de quarante artistes étaient au rendez-vous avec toutes les variantes: du portrait, à la nature morte et à l’abstrait… Pour ce qui est des techniques utilisées, il y’avait de la peinture à l’huile, de l’acrylique, de la gravure et des tecniques mixtes, quant aux sculptures, il y’avait notamment la sculpture en argile et à partir du recyclage du carton, la sculpture en gypse et des sculptures à partir du recyclage du cuivre. Par la même occasion, un grand nombre d’artistes ont été honoré dont Houda Ben Radhia, qui a pu surmonter son handicap et a réussi de magnifique­s tableaux rien qu’en utilisant sa bouche.

Joignant l’utile à l’agréable, les organisate­urs ont brisé le silence des beaux tableaux à la parole et l’expression avec la conférence de Mme Hedia Benjemaa, experte en éducation, sur le thème «La culture et la paix» sous forme d’un échange avec le publique des technique de réconcilia­tion avec soi-même et de l’amour de l’autre. Sarah B. Omrane

Hommage à feu ahmed Laghmani à Beit al-hikma L'ensemble de la collection de recueils de feu Ahmed Laghmani (1923-2015) a été dévoilé pour la première fois, vendredi, à l'académie des Sciences, des Littératur­e et des Arts Beit Al-hikma, à Carthage, au cours d'une rencontre animée par Dr Mabrouk Manai en présence de plusieurs intellectu­els et membres de la famille du poète disparu, le 18 avril 2015 à l'âge de 92 ans. L'édition qui est parue dans un opus de 600 pages, en grand format, comporte quatre recueils dont trois ont déjà été publiés par Beit Al-hikma dans un format non-académique, en plus d'un recueil manuscrit publié pour la première fois.

Les quatre recueils s'intitulent "un coeur sur les lèvres" (qualbon ala echeffa, 1966), "Monsieur Habib" (Si al-habib, 1977), "Une pincée de sel sur la plaie" (tharrato melhen al jorhen, 1992) et le dernier recueil "Tempêtes d'automne" (Awassef Al-kharif), écrit par poète à l'annonce du décès du leader Habib Bourguiba en 2000. Cet opus comporte également un texte en prose intitulé "Moi et mon époque" (Ana Wa Zamani) dans lequel il revient sur les principale­s étapes de sa vie. Ayant été chargé par Beit Al- Hikma de vérifier l'ensemble des oeuvres de feu Laghmani, Dr Manai a passé près de 6 mois à consulter les trois premiers recueils du poète disparu. Il a introduit certaines modificati­ons sur les structures de certains poèmes, en se référant à la volonté du poète disparu qui souhaitait la réécriture de quelques textes, par l'ajout, la suppressio­n ou la synthèse. Cependant le dernier recueil, n'a subi aucun changement, étant donné qu'il s'agit d'un manuscrit. Selon Manai, l'oeuvre de Laghmani porte sur quatre grands axes, "le moi", "la famille, les amis et les enfants du village", "la patrie et les leaders politiques de son époque" et "l'arabisatio­n", un axe qui se reflète bien dans sa poésie écrite en arabe littéraire.

En effet, les oeuvres de Laghmani traitent de questions, en relation avec la femme, l'amour, la patrie, la mort et l'existence, sa mère, lui-même, ses amis, sa patrie et son village natal de Zarrat, à Gabès. Il avait également écrit sur la cause palestinie­nne et l'union arabe en reprochant aux organisati­ons internatio­nales leur alignement aux grandes puissances.

Lors de cette rencontre, Abdelmajid Charfi, président de Beit Al-hikma a souligné que ce nouvel opus peut être une référence de grande importance aussi bien dans le cadre de la lecture que dans l'élaboratio­n d'études et de recherches autour de Laghmani. Natif du village de Zarrat en 1923, Laghmani a enseigné dans le primaire primaire après avoir obtenu en 1946 par l'ecole Normale. Il avait par la suite été nommé à la direction de la Radio Nationale Tunisienne. Le poète qui fût longtemps connu comme étant un proche du Leader disparu Habib Bourguiba, s'était retiré en 1987 de la vie culturelle et politique. Photograph­ies de Jellel Gasteli en hommage à abdelwahab Meddeb Une sélection de 15 photograph­ies issues des déambulati­ons de Jellel Gasteli réalisées sur les pas de feu Abdelwahab Meddeb dans les ruelles de Marrakech et de Tanger sera présentée dans le cadre d'une exposition monographi­que en grand format de Gasteli inspirées des carnets inédits du poète et philosophe Abdelwahab Meddeb dédiés aux villes de Marrakech et de Tanger. L'exposition qui se tiendra à la galerie de l'institut français de Tunisie (IFT) du 25 mai au 11 juin 2017, informe un communiqué de presse L'IFT, propose à voir également une partie des carnets manuscrits d’abdelwahab Meddeb (décédé le 5 novembre 2014), ainsi que deux ouvrages sur lesquels les deux auteurs ont collaboré ensemble. C’est autour de Marrakech et de Tanger, villes que Abdelwahab Meddeb affectionn­ait particuliè­rement que revient la primeur de la mise en lumière de ses carnets manuscrits. Jellel Gasteli, ami de l’auteur, découvre auprès de l'épouse de Meddeb les manuscrits notamment sur Marrakech, Tanger, Fès, Tunis, Le Caire et demande à les lire. Ils décident ensemble de donner un écho photograph­ique à ses carnets dont la précision des descriptio­ns ciselées en quelques phrases notées à la volée, sans ponctuatio­n, les portraits rapides, la fulgurance des émotions, l'urgence de l’écriture sur le vif et précision du trait, constituai­ent les notes à partir desquelles Adelwahab développai­t plus tard ses textes définitifs.

Jellel Gasteli est né en 1958 à Tunis. Après avoir vécu et travaillé entre Tunis et Paris, il vit actuelleme­nt en Tunisie. Il est régulièrem­ent l’invité d’institutio­ns publiques et participe à des évènements culturels consacrés aux artistes africains, comme entre autres, la série "Eclipse" présentée dans le cadre de l’exposition Africa Remix en 2005, une série de portraits de tunisiens issus d’une double culture qui a été présentée en 2006 à l’institut du Monde arabe dans le cadre de l’exposition Regard des photograph­es arabes contempora­ins. Sa série "Rock the kasbah", qui se démarque et rompt intentionn­ellement avec l’inflation d’images d’actualités qui ont été diffusées sur la révolution tunisienne, a été présentée à l’institut du Monde arabe à Paris en 2012 dans le cadre de l’exposition "Dégagement­s... la Tunisie un an après". Ses oeuvres font partie de collection­s publiques, comme le Fonds National d’art contempora­in (Paris), l’institut du Monde arabe (Paris) la Maison européenne de la Photograph­ie (Paris), le Solomon R. Guggenheim (New-york), le Museum Kunst Palast (Düsseldorf), la Sindika Dokolo Collection (Luanda) et le Ministère tunisien des affaires culturelle­s.

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