Une rencontre peu chaleureuse
Emmanuel Macron a qualifié son entretien avec Vladimir Poutine de franc et direct. Il s’agissait de la première rencontre entre les deux hommes depuis que le président français a été investi. Un tête-à-tête aussi attendu que tendu. Emmanuel Macron l’a assuré, aucun sujet n’a été évité. La presse française loue la maîtrise et la fermeté du président français. Mais dans la presse russe, les journaux mettent l’accent sur une rencontre peu chaleureuse et peu de résultats concrets. La rencontre manquait de chaleur, souligne Kommercant, qui note que les deux hommes parlaient l’un de l’autre à la troisième personne. Il n’y a pas eu d’ « alchimie » entre les deux leaders, écrit MK. Mais le journal populaire estime que l’« enfant terrible » Macron a été capable de mener un dialogue exigeant avec le « mastodonte » Poutine. Lors de la conférence de presse, Vladimir Poutine, qui ne s’attendait pas à une telle audace, n’a pas trouvé les mots quand le président français a qualifié certains médias russes d’agents « d’influence ». « Emmanuel Macron a bien assimilé la règle des Mousquetaires, la meilleure défense c’est l’attaque ! » Une certaine ironie quand même à l’égard du président français qui a parlé de la Syrie, comme s’il était un « premier violon » ; mais là, Poutine a répliqué en soulignant qu’il ne connaissait pas le degré d’autonomie de Paris dans ce dossier. Globalement, la presse note que cette rencontre n’a pas débouché sur grand-chose de concret. Mais il y a quand même une recherche des points de convergence. Enfin, les médias soulignent l’importance de la grande histoire dans cette rencontre. Pierre Le Grand, Anne de Kiev, Versailles, la salle des Batailles... Mais les Russes ne comprennent pas qu’emmanuel Macron soit arrivé à Versailles en Renault. Ils ont trouvé le véhicule pas assez classe pour un président.