Le Temps (Tunisia)

La Russie bloque une déclaratio­n de l'onu

-

Dernier tir de missile nord-coréen

La Russie s'est opposée à l'adoption par le Conseil de sécurité de l'onu d'une déclaratio­n condamnant le dernier tir de missile nord-coréen parce que le texte rédigé par les Etatsunis le désignait comme un missile balistique interconti­nental (ICBM), a-t-on appris de sources diplomatiq­ues. Les déclaratio­ns du Conseil de sécurité de l'onu doivent être approuvées à l'unanimité de ses 15 membres, mais sans vote -- à la différence des résolution­s, qui sont contraigna­ntes. Les Etats-unis n'ont pas encore fait savoir s'ils continuera­ient à négocier avec la Russie pour trouver un compromis. Moscou considère que le missile testé mardi par la Corée du Nord était de portée intermédia­ire, et non interconti­nental comme l'a affirmé Pyongyang, et jugé probable Washington. "Sur la base de notre évaluation, nous ne pouvons pas confirmer que le missile peut être classé dans la catégorie ICBM", a indiqué la mission russe à l'onu dans un courriel adressé aux autres membres du Conseil de sécurité. L'ambassadri­ce américaine aux Nations unies, Nikki Haley, a vivement critiqué la décision de la Russie de s'opposer à la condamnati­on du tir d'un missile dont certains experts estiment qu'il pourrait atteindre l'alaska ou Hawaï, menaçant pour la première fois directemen­t le territoire américain. "Si vous avez besoin de renseignem­ents pour confirmer que le reste du monde considère (le tir) comme un missile balistique interconti­nental, je serais heureuse de vous les fournir", a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que Washington proposerai­t dans les prochains jours l'adoption de nouvelles sanctions onusiennes contre la Corée du Nord, précisant que si la Chine et la Russie s'y opposent, les Etats-unis agiront de manière unilatéral­e. Sans définir de sanctions, elle a évoqué de possibles options. "La communauté internatio­nale peut couper les principale­s sources de devises du régime nord-coréen. Nous pouvons réduire le flux de pétrole vers leur armée et leur programme d'armement. Nous pouvons augmenter les restrictio­ns aériennes et maritimes. Nous pouvons tenir pour responsabl­es de hauts dignitaire­s du régime", a déclaré Nikki Haley au Conseil de sécurité. Plusieurs diplomates rapportent que Washington a fait part de ces options à Pékin il y a deux mois, sans succès, la Chine s'étant contenté d'approuver l'ajout de nouvelles personnes et entités sur la liste des sanctions des Nations unies, en juin.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia