Le déficit commercial se creuse
La hausse des exportations n’a guère eu raison du déficit commercial avec l’extérieur qui ne cesse de s’approfondir et le taux de couverture des importations par les exportations demeure très bas sinon insignifiant ne dépassant pas le seuil de 68.1%. Selon le dernier bulletin publié par L’INS, les exportations ont augmenté de 12.7% au cours du premier semestre 2017 contre une baisse de 1.3% enregistrée durant la même période de l’année dernière. En valeur, les exportations ont atteint le niveau de 16072.3 MD, contre 14255.3 MD durant la même période de l’année 2016. Les importations ont toutefois enregistré une hausse de 16.4% pour une valeur de valeur de 23607.5 MD. La reprise des exportations touche à tous les secteurs d’activité à l’exception du secteur des mines phosphates et dérivés, lequel a enregistré une baisse de 19.9%, suite à la diminution de nos exportations en acide phosphorique. Une hausse de plus de 52% a été observée dans la vente de l’énergie dont essentiellement relative au pétrole brut. Hausse de 16% des importations des ouvrages en plastiques Côté importations, l’augmentation remarquable des importations de 16.4% est due essentiellement à la hausse enregistrée au niveau des importations du secteur de l’énergie (34.0%) et du secteur des produits agricoles et alimentaires de base corrélée à la hausse de nos achats en blé tendre (276.0 MD ). « De même, nos importations de biens de consommation autre qu’alimentaire demeurent en hausse avec un taux de 18.8%, suite à l’augmentation de nos achats des voitures de tourisme de 8.0% (765.3 MD contre 708.3 MD) des huiles essentielles et parfumerie de 18.8% (180.5 MD contre 152 MD) et des ouvrages en plastiques de 16.0% (736.6 MD contre 634.9 MD). », note le bulletin de L’INS.
La frénésie des importations se poursuit faisant fi des signaux d’alerte lancés par la Banque Centrale, les experts économiques aussi bien que par les industriels locaux submergés qu’ils sont par l’envahissement des produits importés sur le marché et une perte sèche de leur pouvoir concurrentiel. En effet et toujours selon L’INS, le solde de la balance commerciale est déficitaire de 7535.2 MD suite au déficit enregistré avec certains pays, tel que la Chine (-1984.2MD), l’italie (-1117.5MD), la Turquie (-932.9 MD), la Russie (-775.2 MD) et l’algérie (-140.9MD). La Tunisie va-t-elle négocier ses accords commerciaux avec certains partenaires dont la Turquie ? A noter que les trois premiers mois de 2017, les exportations tunisiennes vers la Turquie ont été évaluées à près de 43 millions de dinars tunisiens contre des importations de plus de 520 millions de dinars.