Le Temps (Tunisia)

La demande reste encore faible

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Fidèle à une tradition ancrée à l’occasion de l’aid el Idha ou fête du sacrifice, le ministre de l’industrie et du commerce, Ziad Ladhari, a effectué, hier, une tournée qui l’a mené à la société ellouhoum, à El Ouardia, et à d’autres points de vente libre du mouton de l’aid, et ce pour prendre connaissan­ce des conditions de vente et de la tendance du marché, en général, dans ce domaine.

En effet, il y a, d’un côté, les points de vente organisés comme celui de la Société ellouhoum qui est une société étatique, où les prix sont fixés à 11 dinars le kilo pour les moutons pesant 45 kg et moins et 10 dinars pour les moutons pesant plus de 45 kg, et de l’autre côté les points de vente libre qui pratiquent la liberté des prix . A cet égard, le président directeur général de la soiciété ellouhoum, Elyas Ben Ameur, nous a indiqué que la demande est faible jusqu’à présent, en attendant les prochains jours, tant dans les points de vente organisés, au nombre de 35 dans l’ensemble du pays, que dans les points de vente libre installés un peu partout , notamment dans les places publiques et des espaces bien connus, dont le grand point de vente jouxtant la société ellouhoum.

En effet, le visiteur ne remarque plus la grande affluence que la société ellouhoum connaissai­t en pareille occasion de la part des acheteurs attirés par la transparen­ce des transactio­ns grâce à l’adoption de prix fixés et par la garantie du respect des normes sanitaires, car les moutons sont contrôlés par des vétérinair­es et des technicien­s en la matière. M. Ben Ameur a indiqué que depuis le démarrage de la vente des moutons au public par la société, à la fin de la semaine dernière, les ventes ont varié entre 30 et 40 têtes par jour seulement, estimant que les quantités totales des ventes se situeront au niveau de 2500 têtes alors que la société a préparé une offre de l’ordre de 3000 têtes et peut en offrir davantage selon la demande. Par contre, d’après notre interlocut­eur, beaucoup de familles tunisienne­s commencent à se contenter de l’achat d’une quantité de viandes prêtes, au lieu d’un mouton vivant, ce qui reflète un changement dans les habitudes à l’égard de la célébratio­n de cette fête, changement qu’il importe de suivre pour mieux s’y préparer s’il se confirme. En effet, certains expliquent le recul des achats par les circonstan­ces particuliè­res de cette année, marquées par le cumul des dépenses de l’été avec celles de l’aid et celles de la rentrée scolaire.

Les prix dans les points de vente libre ne sont pas stables, alors que certains les trouvent élevés, car un mouton moyen y est proposé à 550 dinars, avec marchandag­e.

De son côté, le ministre de l’industrie et du commerce a estimé que les prix de cette année sont acceptable­s et inférieurs à ceux de l’année dernière, signalant que l’offre s’élève au total à un million 200 mille têtes. Il a aussi mis l’accent sur l’importance des points de vente organisés pour la garantie de la transparen­ce des transactio­ns, le respect des normes sanitaires et la régularisa­tion du marché.

Salah BEN HAMADI

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