Dépréciation continue du dinar
• Inquiétante accumulation des problématiques économiques
Notre monnaie nationale, le dinar périclite. Il a atteint aujourd’hui un taux intolérable. L’euro est à 2,877D. Une chute qui se répercute inévitablement sur les ménages tunisiens, endettés jusqu’au cou mais qui essaient quand même de résister face à la vague incessante des dépenses insoutenables. Perte graduelle de sa valeur du dinar, inflation et baisse du pouvoir d’achat. Du vécu au quotidien.
Depuis le mois d’avril dernier et jusqu’au jour d’aujourd’hui, le dinar a connu une chute quasi-continue qui impacte bien entendu les produits importés notamment ceux des biens d’équipement et de l’énergie. D’où l’impact sur le budget d’etat et le déficit budgétaire de se creuser davantage. Et cette dépréciation de notre monnaie de se poursuivre comme le relève certains experts qui convergent unanimement à dire que l’euro atteindrait dans la période prochaine un taux équivalent à 3 dinars. Le banquier Ezzedine Saïdane a déclaré, hier, sur les ondes de la radio Shams Fm que tous les indices militaient pour une dégringolade de la valeur du dinar qui s’est accentuée depuis avril dernier et l’accumulation des problématiques économiques a conduit à une crise économique aigüe qui pourrait engendrer une crise sociale grave dont il sera très difficile de s’en sortir. Pour lui la chute de la valeur du dinar ne peut être que le reflet du miroir de l’hémorragie dont souffre l’économie nationale à cause de la hausse du prix des importations et l’inflation.
En somme difficile est la situation caractérisée par un rythme effréné de l’endettement, par l’inflation, la dégradation du pouvoir d’achat et le déficit de la balance commerciale qui ne cesse de se creuser et dont il devient de plus en plus difficile de s’en sortir. Aussi nombreux sont les appels à un dialogue économique national urgent pour dire réellement ce qu’il en est de la situation et d’amorcer les réformes qui fâchent certes mais qui sont plus que nécessaires, vitales même.