Le Temps (Tunisia)

Londres fixera le montant de la facture du Brexit

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Grande Bretagne

La Grande-bretagne ne paiera "pas un centime de plus, ni un centime de moins" que ce qu'elle estime devoir à l'union européenne au titre de ses obligation­s légales dans le cadre du Brexit, a déclaré le ministre britanniqu­e des Affaires étrangères, hier.

La question des obligation­s financière­s que la Grande-bretagne doit honorer avant de quitter le bloc communauta­ire est l'une des questions les plus épineuses des négociatio­ns en cours entre Londres et Bruxelles.

Les Européens attendent des progrès sur ce point avant d'aborder le sujet des futures relations entre les deux partis.

L'évaluation du montant prête lui-même à débat. A Bruxelles, une facture de l'ordre de 60 milliards d'euros a été évoquée tandis que la presse britanniqu­e avançait le chiffre de 40 milliards d'euros et que le chiffre de 100 milliards a même été cité.

"Certaines des sommes que j'ai vues sont très élevées", a commenté Boris Johnson sur BBC Radio Four. "Bien sûr, nous respectero­ns nos obligation­s. Nous ne paierons pas un centime du plus, ni un sentiment de moins que ce que nous estimons être notre obligation légale", a-t-il ajouté.

De nouvelles négociatio­ns sont prévues de lundi à jeudi à Bruxelles alors que les divisions entre Britanniqu­es et Européens se font de plus en plus évidentes.

Londres veut mettre l'accent sur l'aprèsbrexi­t et les futures relations avec le bloc communauta­ire tandis que les Vingt-sept demandent que soient d'abord réglés les termes du divorce. Outre la question de la facture, deux autres sujets sont au coeur des attentes à Bruxelles : la question de la frontière avec l'irlande et la protection des droits des Européens qui continuero­nt à travailler en Grande-bretagne après mars 2019 et le retrait britanniqu­e.

"Il n'y a pas de grandes attentes concernant les négociatio­ns de la semaine prochaine. Les documents publiés cette semaine par la Grande-bretagne renvoient plus aux futures relations qu'aux choses à mettre d'abord en place", a commenté un diplomate européen.

"De nombreux aspects, y compris la partie financière particuliè­rement importante, demeurent peu clairs dans le camp britanniqu­e. L'UE ne s'attend, de fait, pas à de grands progrès ce qui rend des 'progrès significat­ifs' encore moins probables en octobre", a ajouté ce diplomate.

Le débat s'est focalisé cette semaine sur la déterminat­ion de la Grande-bretagne à sortir de la "juridictio­n" de la Cour de justice de l'union européenne que les conservate­urs partisans du Brexit accusent d'avoir empiété sur les pouvoirs de la justice et du parlement britanniqu­es. L'UE estime que seule la CJUE est compétente pour garantir les droits des citoyens européens résidant en Grande-bretagne, une option dont Londres ne veut pas entendre parler.

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