Les voies et moyens face à la crise ?
Le nouveau gouvernement bénéficiera, selon toute vraisemblance, du vote de confiance de la majorité des représentants du peuple. Il aura l’appui de Nidaa Tounès et d’ennahdha, ainsi que des autres partis signataires du Pacte de Carthage.
Toutefois, les discussions se sont concentrés, durant les derniers jours sur les personnalités nommées à certains postes ministériels, tout en omettant d’évoquer ce qu’on peut attendre, ce qui est très important, du nouveau programme gouvernemental pour sortir le pays de la crise dans laquelle il se débat, avec de très faibles réserves en devises , des recettes fiscales qui n’alourdissent le fardeau que des bons payeurs, la corruption qui gangrène tous les secteurs d’activités pour ne pas dire tout le pays, la contrebande et aussi la menace terroriste.
Le nouveau gouvernement bénéficiera, selon toute vraisemblance, du vote de confiance de la majorité des représentants du peuple. Il aura l’appui de Nidaa Tounès et d’ennahdha, ainsi que des autres partis signataires du Pacte de Carthage.
Toutefois, les discussions se sont concentrés, durant les derniers jours sur les personnalités nommées à certains postes ministériels, tout en omettant d’évoquer ce qu’on peut attendre, ce qui est très important, du nouveau programme gouvernemental pour sortir le pays de la crise dans laquelle il se débat, avec de très faibles réserves en devises , des recettes fiscales qui n’alourdissent le fardeau que des bons payeurs, la corruption qui gangrène tous les secteurs d’activités pour ne pas dire tout le pays, la contrebande et aussi la menace terroriste. Une menace sournoise pouvant frapper à tout moment, sans la vigilance des forces armées et de sécurité qui ont appris à anticiper les attaques. Toutefois, avec un gouvernement hétéroclite, il est difficile de penser que les parties signataires du Pacte de Carthage aient la même vision de l’avenir économique du pays, surtout avec Nidaa Tounès et Ennahdha qui, en principe, ont des programmes économiques aux antipodes l’un de l’autre. Tout le monde s’accorde, pourtant, à penser que l’adhésion de tous les partis à la coalition gouvernementale, implique leur acceptation du programme initié par Youssef Chahed qui avait annoncé, lors de la présentation de son équipe que ce sera « un gouvernement de guerre », soit une équipe ministérielle qui va mener le combat sur tous les fronts que ce soit celui de la corruption et des malversations, mais, aussi, au niveau du volet économique et social, pour lequel rien n’a filtré, jusqu’à maintenant, bien que l’échéance de la discussion du projet de budget de l’etat et de la loi de finances pour l’année 2018 approche à grands pas. Avant l’annonce de la composition du gouvernement, Youssef Chahed avait eu un entretien avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Entretien consacré au « programme économique et social du gouvernement pour la période à venir ainsi que sur la feuille de route dressée aux fins de relancer l'économie nationale et de garantir les équilibres financiers. » Ce programme, a indiqué un communiqué de la présidence de la République, se baserait sur une série de réformes structurelles importantes à entreprendre sur le moyen terme et sur une stratégie claire susceptible d'impulser le rythme de croissance et d'améliorer le climat d'investissement. Ces deux éléments, croissance et climat d’investissement, sont d’une haute importance, pour l’avenir économique du pays. Encore faut-il réunir les ingrédients nécessaires, pour que cela se déroule de la manière voulue par le président du gouvernement. Comment impulser le rythme de la croissance, alors que le pays vit au rythme des mouvements de protestation, que la machine économique est en panne, avec la rupture brutale de la production pétrolière et gazière, et même parfois celle du phosphate, et que le déficit de la balance commerciale se creuse de plus en plus au fils des mois. Au niveau de l’amélioration du climat de l’investissement, Youssef Chahed aura du pain sur la planche, surtout après les dégâts commis par les impôts supplémentaires imposées aux entreprises et qui n’avait pas été du goût des investisseurs étrangers, ainsi que le départ de nombreux entrepreneurs européens et, aussi, tunisiens, après les multiples mouvements de débrayage dans leurs entreprises et ailleurs. Le nouveau gouvernement aura la lourde mission de rétablir l’espoir de tout un peuple, tout en veillant à durer jusqu’aux prochaines élections présidentielles et législative, pour donner, au moins, un sentiment de stabilité qui est un facteur très important pour le rétablissement de la confiance des investisseurs étrangers et tunisiens.