ILS ONT DIT:
«Il est nécessaire de retourner à l’investissement avec l’esprit d’impulser la croissance dont le taux actuel tournant autour de 2% est insuffisant pour relancer la dynamique économique nationale. Le gouvernement va se retrouver devant l’obligation de répondre à des échéances cruciales et très rapprochées en l’occurrence la Loi de finances qui doit être prête au plus tard le 15 octobre 2017 et la préparation de la visite de revue du staff du Fonds monétaire international (FMI) et dont les résultats seront déterminants pour l’octroi de la troisième et dernière tranche du crédit à la Tunisie. Aussi, est-il inconcevable que la loi organique, sorte de cadre juridique du budget, ne soit pas encore passée à L’ARP alors qu’elle est prête depuis 2014! Pour espérer sortir de la crise, il faut penser à limiter les dépenses et augmenter les recettes en veillant à garantir les rentrées fiscales, le renforcement du contrôle avec la plus grande fermeté.» Hakim Ben Hammouda (Economiste et financier et ancien ministre des Finances)
«Ce remaniement prouve l’échec du premier gouvernement. Il n’a pas pris en compte la nature des différentes crises qui secouent le pays. Nous souhaitons le succès à ce gouvernement, mais malheureusement nous constatons qu’il y a toujours la même politique et les mêmes orientations qui ont été la cause de l’échec du premier gouvernement de Youssef Chahed. Les négociations entre les différents partis de la coalition gouvernementale tournent autour des noms qui seront choisis pour les postes ministériels, on aurait voulu voir des débats sur la base des programmes et non des noms des candidats aux postes ministériels. Youssef Chahed a préféré choisir les noms avant de définir le programme du gouvernement ce qui prouve qu’il a été obligé de faire ce remaniement pour permettre aux partis de se redéployer au sein du gouvernement.» Zouheir Maghzaoui (Député du parti Al Chaab)
«Youssef Chahed a réussi à composer une nouvelle équipe, suivant une équation politique. Le gouvernement nouvellement composé n’est pas parfait ni meilleur que le précédent, mais à Al Joumhouri, on trouve que Youssef Chahed a réussi l’épreuve et a valorisé son poste de Chef de gouvernement, ainsi il pourra continuer son travail avec un nouveau souffle malgré quelques défaillances. Par ailleurs, je m’attendais à un changement à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports.» Issam Chebbi (Secrétaire général d’al Joumhouri )
«L'économie est la création et la distribution de la richesse et l'investissement est quasi-inexistant. Les investissements local, étranger et privé ont régressé. D'autre part, le ministre des Finances doit trouver une loi des Finances complète à présenter devant le conseil des ministres et qu'il faut se préparer à la visite évaluative du Fonds Monétaire international en octobre prochain. Du fait, l'économie se résume en la mobilisation des ressources nécessaires afin de sortir de la crise. En revanche, et en l’absence d'un chef d'orchestre de l'économie la seule solution est de créer un pôle économique et financier auprès de la présidence du gouvernement, pour mettre en place une vision globale et claire de l'économie.» Radhi Meddeb (Economiste et président de l'association «Action & Développement»)
Ces déclarations ont été accordées à différents médias