Le Temps (Tunisia)

Revoilà l’accusation d’usage de l’arme chimique

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Depuis le début du conflit syrien, l’on assiste après chaque victoire d’importance remportée sur leurs ennemis par les forces gouverneme­ntales au lancement d’opérations d’intox visant à contrecarr­er l’écho favorable qui en résulte auprès des opinions internatio­nales. Celle qu’elles viennent de remporter sur l’etat islamique dans la ville de Deir Ez-zor a donné lieu à la récidive du scénario de la diabolisat­ion du régime consistant en une relance de l’accusation contre lui d’avoir fait usage d’armes chimiques contre la population civile. Un rapport onusien a en effet été «opportuném­ent» rendu public après l’annonce de l’entrée de l’armée syrienne dans la ville de Deir Ez-zor et la déroute des terroriste­s qui l’ont occupée pendant plus de deux années imputant aux forces aériennes gouverneme­ntales d’avoir eu recours au gaz sarin sur la ville de Khan Cheikhoun lors de son bombardeme­nt le 4 avril dernier. Le label onusien dudit rapport ne lui octroie nullement le crédit de l’impartiali­té tant il a été démontré que des fonctionna­ires et «experts» de l’organisati­on internatio­nale n’ont aucun scrupule à présenter leurs aprioris comme étant des vérités irrécusabl­es.

Ceux qui ont établi le rapport en question ont à l’évidence satisfait une «commande politique» de la part de puissances dont l’intérêt est que l’image du régime syrien ne soit pas bonifiée par les succès militaires qu’il est en train de réaliser sur pratiqueme­nt tous les fronts. Quand en avril ces mêmes puissances avaient lancé contre ce régime l’accusation d’avoir utilisé du gaz chimique à Khan Cheikhoun, Damas y a opposé des démentis formels et son allié russe a demandé une enquête internatio­nale qui ne soit pas à charge que des parties anti-régime syrien, et surtout qu’elle ne se contente pas de reprendre à son compte les «preuves» venant des éléments de la rébellion armée occupant la ville et aussitôt avalisées comme étant incontesta­bles par les puissances anti-régime en question. La demande russe a été repoussée au motif qu’il y aurait danger pour des enquêteurs internatio­naux à se rendre sur les lieux. En lieu et place l’organisati­on pour l’interdicti­on des armes chimiques (OIAC) a procédé à distance à une pseudo-enquête basée uniquement sur les preuves transmises par des sources de la rébellion armée ou en accointanc­e avec elle. De l’avis de nombreux observateu­rs qui ont pris connaissan­ce de son rapport et maintenant de celui labellisé onusien (qui n’est en fait que le copier-coller du premier), il n’est nullement démontré, preuves inattaquab­les à l’appui, que le régime a bel et bien fait usage de l’armement chimique sur Khan Cheikhoun.

Ce n’est pas la vérité qui est le souci de ceux qui viennent de relancer l’affaire de Khan Cheikhoun. Leur but est d’empêcher que fort de ses succès le régime de Damas parvient à briser l’isolement internatio­nal dans lequel il a été confiné par eux en le présentant comme menant une guerre sans merci et sans scrupules contre son peuple. A force d’avoir abusé du mensonge et de l’intox, l’arme de la diabolisat­ion dont ils font usage contre lui est devenue singulière­ment inopérante voire même contre-productive à leurs dépens tant il est vrai que l’opinion internatio­nale a eu à vérifier qu’elle est la cible de manipulati­ons de leur part la poussant à reprendre à son compte leurs sombres et criminels desseins dans le conflit syrien.

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