Marine Le Pen veut reprendre la main
Silencieuse depuis les élections législatives, Marine Le Pen a pris la parole jeudi sur TF1. A deux jours de sa rentrée politique officielle, la présidente du Front National a donné le ton : elle veut se poser comme l’adversaire numéro un d’emmanuel Macron. Marine Le Pen est sortie de son silence estival à deux jours de sa rentrée politique officielle, qui sera marquée par un discours à Brachay (Hautemarne). Elle compte bien reprendre la main. Et pour cela, il lui faut réendosser son costume de chef, celui de présidente d’un Front national - que certains disent divisé depuis les derniers rendez-vous ratés dans les urnes - et répondre a ses détracteurs. C’est ce que la candidate frontiste aux deux dernières présidentielles s’est efforcée de faire au journal télévisé de TF1, jeudi 7 septembre. D’abord en attaquant la politique du président de la République, élue au deuxième tour contre elle en mai, et qui l’avait dominée lors du débat d’entre-deux-tours. « Ce que je voudrais dire aux Français, moi, c’est qu’ils ont probablement le sentiment de décisions qui partent un peu dans tous les sens. En réalité, ça correspond à une philosophie d’emmanuel Macron. C’est la philosophie de l’éphémère, la philosophie de la précarité. C’est la philosophie du jetable et notamment du salarié. C’est la philosophie d’une société de nomades », dénonce la présidente du FN. « Et face à cela, nous avons, nous, un projet qui est le projet en quelque sorte d’une France durable, plaide Mme Le Pen. Durable dans son identité, durable dans sa culture, durable dans les relations de travail, dans les équilibres économiques et sociaux. Et c’est tout ce grand projet d’alternance que je vais porter, tout en donnant aux Français une grille de lecture de ce qu’emmanuel Macron est en train de faire. » Marine Le Pen a par ailleurs défendu « le travail remarquable » des députés de son parti élus en juin, face à « l’agitation parlementaire » de Jean-luc Mélenchon, chef du parti France insoumise. « Il ne faut pas confondre l’agitation parlementaire de M. Mélenchon et la réalité politique », a affirmé la dirigeante du Front national sur le plateau de TF1.