Déploiement du système anti-missile THAAD
Corée du Sud
La Corée du Sud a achevé, jeudi 7 septembre 2017 au soir, le déploiement sur son territoire d'une batterie complète du système anti-missiles américain THAAD (Terminal High-altitude Area Defense). Un matériel jugé nécessaire, en raison de l'aggravation de la menace nord-coréenne, mais qui provoque de vives protestations de la Chine voisine, et de violentes protestations en Corée du Sud.
Les affrontements ont duré toute une nuit. Cinq cents militants ont dressé des barricades à l'aide de camions et de tracteurs, pour bloquer le passage du convoi militaire américain amenant les quatre lance-missiles jusqu'à leur destination : le terrain de golf de Seongju, au sud-est de la Corée du Sud.
Dans une ambiance particulièrement agitée, sous les cris de protestataires, quelque 8 000 policiers en tenue anti-émeute ont finalement réussi à dégager la route vers 7 h du matin jeudi 7 septembre. Une trentaine de personnes au total ont été blessées, selon le quotidien Joongang.
« Une décision difficile mais inévitable » L'installation très controversée de ce bouclier avait été retardée par le président sud-coréen Moon Jae-in, qui avait évoqué des raisons environnementales. Mais en juillet, la Corée du Nord a procédé à deux tirs de missile intercontinental, et a mené dimanche son sixième essai nucléaire.
L'installation du THAAD est « une décision difficile mais inévitable », a conclu le Premier ministre Lee Nak-yeon. Une décision qui provoque la fureur de la Chine voisine, qui s'estime visée par les puissants radars du système. Pékin a déjà mis en place des mesures de rétorsion économique visant Séoul, et a de nouveau exigé jeudi le retrait du bouclier.