«Les schémas importent peu quand on perd les duels !»

Point de presse de Marco Simone

Marco Simone a tenu l’habituel point de presse d’avant-match au parc A. Ce fut l’occasion pour lui de mettre les points sur les « i » et d’expliquer aux présents que la défaite concédée face au Stade Tunisien lui a permis de constater certains détails des plus importants et surtout l’attitude des joueurs qu’il tient absolument à changer. En fait, c’est la mentalité de ses protégés qui est à revoir. Il nous a également parlé de la blessure de Fabrice Onadama et du match d’aujourd’hui face à la JSK. Il l’a fait en ces termes : «on sera privé des services de Iffa et Ondama. Et c’est surtout la blessure de ce dernier qui me préoccupe. On attend encore le diagnostic final. J’espère que ça sera seulement une entorse du genou. C’est l’avant-centre qu’on cherche et j’espère que ça ne sera pas grave. En ce qui concerne le match d’aujourd’hui, je pense que l’on sera, comme à chaque fois, sous pression. Certes, nous évoluerons face à une formation qui joue à domicile et qui est à la recherche de sa première victoire. Il faut savoir que nous aussi, sommes à la recherche d’une victoire pour nous racheter après notre défaite face au Stade Tunisien. Le Club Africain est un club exigeant. Que l’on gagne ou que l’on perde, la pression est toujours là. Nous sommes appelés à nous remettre en question après chaque match. C’est la manière avec laquelle nous nous sommes inclinés lors de notre dernière sortie qui inquiète. Notre deuxième mi-temps face au Stade tunisien est à oublier car nous n’avons rien réussi de bon ». Nous avons insisté pour en savoir plus sur ses intentions et sur la tactique qui sera adoptée. Simone n’a pas, pour autant, dévoilé quoi que ce soit : « Je ne vais pas vous dure quoi que ce soit aujourd’hui. Vous le découvrirez sur terrain. Mais au risque de me répéter, c’est la volonté des joueurs et leur envie de gagner qui fait la différence. Que l’on joue en 3-4-3 ou en 4-2-3-1, quand on perd les duels directs, on ne peut que perdre. C’est ce qui est arrivé face au Stade Tunisien. En défense comme en attaque, les joueurs ont perdu les duels. Je ne suis pas du genre à me cacher derrière quoi que ce soit pour expliquer un mauvais résultat. Pour espérer aller loin, il faut d’abord gagner les duels, la victoire suivra. L’exemple de la Tunisie est, dans ce sens, assez significative. Les joueurs ont vu le Mondial s’éloigner et ils ont réagi en se donnant à fond. Ce n’est pas le schéma tactique qui a fait la différence, mais l’envie de bien faire ». Pour son quatrième match, Simone a convoqué vingt joueurs. Ghazi Ayédi n’en fait pas partie ; une absence que Simone a tenu à expliquer : « Ayédi souffre des adducteurs. Une blessure qu’il traine depuis la saison dernière et qui l’empêche d’être à 100% de ses moyens. D’ailleurs, cela l’empêche de se donner à fond durant les entraînements. Il doit résoudre ce problème pour revenir à son meilleur niveau ».

Pour conclure, il a été question du huis clos et de la sanction imposé au Club Africain qui sera privé de ses supporters pendant trois matches. L’italien n’a pas mâché ses mots après cette décision : « Je ne comprends plus rien. Je suis venu en Tunisie content de savoir que mon équipe joue devant, en moyenne, 20 mille supporters par match. Et voilà qu’il est question de huis clos pour encore trois matches après avoir disputé la première journée devant des gradins vides. C’est inconcevable. Un match de foot sans public n’a pas de goût. Les supporters doivent être présents pour encourager leur équipe et même pour siffler et huer le coach quand ça va mal. Cela fait partie des règles du jeu ». Le porte-parole du club Africain Rachid Zmerli, présent à ce point de presse nous a fait savoir que son club est surpris par cette décision d’autant plus que l’arbitre et le commissaire du match n’ont rien mentionné : « On nous sanctionne pour des événements qui se sont déroulés en dehors du stade. Personne n’a vu quoi que ce soit sur les gradins. Je pense que l’on veut nuire au Club Africain et on lui en veut encore après ce qui s’est passé lors de l’exercice écoulé. Nous allons faire appel d’autant plus que le dossier qu’on a érigé contre nous est substantiellement vide ».