Restructuration des entreprises publiques, PPP, réduction de la masse salariale
Le gouvernement Youssef Chahed II engage la bataille et retrousse les manches. Qu’il soit un gouvernement de dernière chance ou un gouvernement de guerre, des priorités vitales et essentiellement d’ordre économique. Le Chef du gouvernement a dévoilé lundi les objectifs en chiffres de son plan de développement ou encore de relance à l’horizon 2020. Quatre chiffres sont à retenir : un taux de croissance de 5%, contenir la masse salariale au niveau de 12.5% du PIB (contre 14.4% en 2016), un seuil d’endettement maximum de 70% et un taux de chômage autour de 12%. Des objectifs ambitieux, voire très ambitieux par comparaison aux ressources budgétaires mais aussi compte tenu des aléas endogènes et exogènes. Le gouvernement s’appuiera sur l’esquisse d’un nouveau modèle de développement à même de réaliser les objectifs précités. Lequel modèle est axé sur le triptyque : Restructuration des entreprises publiques, réforme de l’administration publique et la relance de l’investissement via le fameux PPP. Les différents volets de la énième feuille de route proposée par le gouvernement Chahed II est actuellement en cours d’examen par les partis signataires du pacte de Carthage. Rappelons que parmi les axes stratégiques et les priorités économiques annoncés il y a un an par le gouvernement d’union Nationale: combattre le terrorisme, impulser l’emploi, lutter contre le secteur informel, réaliser la réforme de l’administration et lutter contre la corruption, mettre en place les politiques spécifiques pour lutter contre les inégalités au niveau du développement régional et maîtriser les équilibres financiers. Il appartient désormais aux signataires du pacte de Carthage de s’étendre sur un consens autour des axes convenus notamment en ce qui concerne la contraction de la masse salariale, la privatisation des entreprises publiques, la refonte des caisses sociales. Des rounds de négociations certainement laborieuses et harassantes sont attendus entre gouvernement et UGTT.
En attendant la délibération, rien de saillant à ajouter par rapport au Calendrier de Carthage ou de « mesures surprises » annoncées à part la création du titre III du budget au niveau des dépenses budgétaires. Pourquoi pas une refonte de la nomenclature du budget pour passer d’un budget scindé en 2 titres (dépenses de fonctionnement et de dépenses de développement) à 3 titres. A priori il s’agirait d’étayer « la catégorie : « financement public » pour intégrer le PPP. Rappelons que le titre II du budget comprend les sous catégories suivantes: Investissement direct ; Financement Public ; Dépenses de développement Imprévues et non réparties
; Dépenses de développement sur ressources extérieures affectées et Remboursements du principal de la dette.
Yosr GUERFEL AKKARI