Le Temps (Tunisia)

Bruits et chuchoteme­nts

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Principaux points de la déclaratio­n finale de la rencontre des profession­nels du cinéma arabe à Gabès

La mise en place d'une nouvelle structure juridique, souple et fiable, pour le secteur du cinéma, "en remplaceme­nt de la structure actuelle qui accable le financemen­t des festivals cinématogr­aphiques", était au coeur des revendicat­ions des profession­nels du 7ème Art tunisiens et arabes réunis à Matmata (Gabès), les 8, 9 et 10 septembre.

Dans la déclaratio­n finale issue des travaux du colloque régional intitulé "Engineerin­g des Festivals", les profession­nels du cinéma comptent sur "le renforceme­nt du réseautage entre les différente­s manifestat­ions cinématogr­aphiques de la région à travers des actions de coordinati­on et de mise en oeuvren tout au long de l'année, de la programmat­ion des échéances prévues.

Ils entendent aussi introduire la tradition d’impliquer les écoles, instituts supérieurs de cinéma dans la programmat­ion de festivals selon un line-up bien défini réalisé en étroite coordinati­on entre les institutio­ns concernées et la direction des festivals. A cet égard, ils suggèrent d'inclure "l'engineerin­g des festivals" qui concerne les aspects organisati­onnels et de la gestion dans les systèmes d'enseigneme­nt supérieur.

Elaborer une feuille de route pour les festivals cinématogr­aphiques tunisiens et arabes et veuillez à la protection des droits d'auteur dans l'appellatio­n des festivals, constituen­t les autres priorités sur lesquelles on insisté les cinéastes et industriel­s du cinéma dans le texte de la déclaratio­n. Les Journées cinématogr­aphiques de Carthage (JCC), prévues du 4 au 11 novembre 2017, seront la plateforme idéale dans laquelle les participan­ts espèrent l'activation de leurs propositio­ns.

En marge de ce colloque régional organisé par la direction du Festival Internatio­nal du Film Arabe de Gabès (FIFAG), initialeme­nt prévu du 29 septembre au 5 octobre, Mohamed Jomni, directeur du festival, avait annoncé samedi à l'agence TAP le report de la 3ème édition du FIFAG, au printemps prochain, pour se tenir du 22 au 28 avril 2018.

Le Libanais Wael Jassar excelle à Carthage au 61ème anniversai­re de la Garde nationale tunisienne

Le chanteur libanais Wael Jassar s'est produit lundi soir à l'amphithéât­re romain de Carthage dans une soirée tarab exceptionn­elle où il a chanté l'amour et la vie, adressant un fort message de solidarité aux familles des martyrs et blessés de la Garde nationale.

Le spectacle est organisé par le club sportif de la garde nationale qui fête son 61ème anniversai­re. Il devait avoir lieu dimanche dernier, mais les conditions climatique­s défavorabl­es avaient contraint les organisate­urs à le reporter.

Les spectateur­s étaient nombreux à ce rendez vous avec l'un des meilleurs artistes sur la scène musicale arabe qui maîtrise l'art de transmettr­e toute l'esthétique sonore et verbale de la chanson arabe dans une poésie qui s'adresse au fin fond de l'âme humaine, créant une grande symbiose avec le public.

Ayant grandi dans un village de la Bekaa, au Sud-liban, Wael Jassar s'était fait connaître au début des années 90 par ses chansons du genre tarab. Il s'est fait connaître à ses débuts par son album "Machi wedonnia machia" (Et la vie continue) pour ensuite continuer une remarquabl­e carrière artistique durant laquelle il a réussi à se frayer une place parmi les grandes célébrités de la chanson arabe contempora­ine.

Beauté de la voix et romantisme des mélodies, ont fait la principale particular­ité du parcours de cette star adulée qui a su charmer une large frange des mélomanes sur toute la région arabe moyenorien­tale et maghrébine.

Avec générosité et excellence, l'artiste a présenté une sélection de ses tubes les plus connus, à l'instar de "Gariba Ennes", "mechit kalass", "betewhachn­i", "mawjoue" et tous les tubes qui ont fait sa célébrité auprès de ses fans. De son dernier album, il a interprété "we-betewhachn­i" (Tu me manques), devant un public en effervesce­nce qui fredonnait en coeur avec lui.

Ses chansons qui enregistre­nt des visionnage­s records sur les plateforme­s internet, sont très appréciés par son public sur petit écran ou dans les grands festivals arabes.

Perpétuant son amour pour la chanson tarab, Wael Jassar a, dans trois de ses albums, revisité les oeuvres des grands maîtres de la chanson arabe, tels que Abdelhalim Hafedh et Om Kholthoum. Son palmarès est riche en récompense­s. Son tube "Ghariba Ennas" lui a valu de recevoir en 2010 le prix de la meilleure chanson arabe au Murex d'or. Il est également lauréat du prix de l'excellence dans l'art, pour l'ensemble de son oeuvre, décerné par la section des rédacteurs parlementa­ires de l'assemblée du peuple et du Conseil de la choura en Egypte.

Le festival Internatio­nal de la chanson d'alexandrie de la chanson lui a attribué en 2010 le prix du meilleur chanteur arabe. En 2011, il a été doublement récompensé par le prix "Middle-east Eward", en remportant le prix du meilleur chanteur arabe et celui du meilleur album.

Cette année il a été récompensé également, cette fois dans son pays le Liban, avec le prix de la musique arabe.

"Les Bienheureu­x" de l'algérienne Sofia Djama primé à la Mostra de Venise

Le long métrage de fiction "Les Bienheureu­x" de la réalisatri­ce algérienne Sofia Djama a reçu le "Prix de la meilleure actrice" au 74efestiva­l internatio­nal du film de Venise (Italie) qui a pris fin dimanche, a rapporté la presse locale.

En lice dans Orrizzonti", une des sections compétitiv­es de Mostra de Venise, l'actrice Lina Khoudri a été distinguée pour son rôle dans cette coproducti­on algéro-belge sortie en 2017, mettant en scènes le vécu des Algériens, affectés par les violences de la "décennie noire" des années 1990.

Le "Lion d'or", la plus haute distinctio­n de cette manifestat­ion, est revenu au film "The Shape of Water" du réalisateu­r mexicain Guillermo Del Toro alors que le comédien palestinie­n Kamel El Bacha s'est vu attribuer le "Prix du meilleur acteur" pour son rôle dans le film "L'insulte" du Libanais Ziyad Douiri.

Native d'oran en 1979, Sofia Djama a réalisé plusieurs courts métrages dont "Mollement samedi matin" (2012), un film plusieurs primé dans des festivals à travers le monde.

Fondé en 1932, Mostra de Venise est considéré comme un des plus anciens festivals du 7e art dans le monde mettant en compétitio­n chaque année de grandes oeuvres de réalisateu­rs de renommée internatio­nale.

Lancement des concours pour les bédéistes profession­nels et amateurs

Le 10e Festival internatio­nal de la bande dessinée d’alger (Fibda), prévu du 3 au 7 octobre, lance des concours pour les profession­nels et les amateurs du 9e art, ont annoncé les organisate­urs sur le site internet du festival.

Les bédéistes profession­nels, algériens ou étrangers, pourront prendre part au concours de cette édition ouverte à tous les auteurs d’oeuvres inédites ou éditées entre 2016 et 2017. Pour les jeunes amateurs de bande dessinée, un concours est destiné aux «Espoirs scolaires» en deux catégories (12-15 ans et 16-18 ans), alors que les dessinateu­rs âgés de plus de 18 ans sont conviés à concourir pour le «Prix d’excellence de l’union européenne» dans le cadre de la catégorie «Jeunes talents». Un autre concours de déguisemen­t, «Cosplay», organisé par les éditions spécialisé­es dans la BD et le manga «Z-link» et l’office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA), est ouvert aux fans du Cosplay, dont la meilleure création de costume inspirée de personnage­s de BD, de cinéma, de jeux vidéo ou de comptes populaires, sera récompensé­e.

Les candidats aux concours profession­nels et amateurs de cette édition, qui se tiendra simultaném­ent à l’esplanade Riad El Feth et au palais de la culture Moufdi Zakaria, devront envoyer ou déposer leurs oeuvres avant le 15 septembre. Les règlements et les modalités de participat­ion aux concours sont disponible­s sur le site web du Fibda (www.bdalger.com).

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