Des dettes de 2200 MD auprès des caisses sociales
Les dettes de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) auprès des caisses sociales ont atteint jusqu’au mois de mars 2017, près de 2200 millions dinars, a annoncé hier matin, Abdelkarim Jerad, secrétaire général-adjoint responsable du département de la protection sociale à l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Jerad a précisé dans une déclaration à la TAP, avant l’ouverture des travaux de la commission administrative nationale de L’UGTT axés sur le dossier des caisses sociales, que la commission examinera au cours de la journée les projets présentés par le gouvernement concernant la révision et la réforme du régime de la retraite. Les travaux permettront d’aborder également la proposition du bureau exécutif de la centrale syndicale pour sauver les caisses sociales et introduire des réformes au niveau des pensions dans le but d’élaborer une position avant d’entamer des négociations avec le gouvernement.
La situation difficile des caisses sociales confirme la nécessite d’accélérer l’examen de ce dossier, a ajouté Jerad soulignant que la détermination de la position de l’union s’effectue au sein de ses structures à savoir la commission administrative nationale.
L’UGTT et le projet de réformes Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’union Générale Tunisienne du Travail, Sami Taheri a estimé, hier qu’il existe une disparité au niveau de la conception formulée par la centrale syndicale pour introduire des réformes au niveau des caisses sociales et les propositions du gouvernement qui consistent notamment à imposer de nouvelles charges aux salariés. Taheri a précisé, dans une déclaration à la TAP que les propositions du département de la protection sociale au sein de l’union sont diverses et seront divulguées au public après adoption par la commission administrative.
Ce dossier, a-t-il dit, est délicat et nécessite un dialogue sérieux et une conciliation entre les parties sociales. Taheri a, par la même occasion, appelé l’etat à intervenir pour donner des aides financières au profit des caisses sociales, rappelant à ce propos, que l’activité de ces établissements n’est pas à but lucratif. L’etat n’est intervenu qu’en 2015 et 2016 avec une enveloppe de 300 et 500 millions de dinars, a-t-il encore dit. Taheri a mis en relief le besoin de créer une TVA «solidarité sociale» sur les revenus des sociétés économiques et des salariés et sera consacrée à financer les caisses sociales.