Inquiétude des admis au Capès nouvelle formule
Les candidats déclarés admis, le 15 septembre dernier, au concours d’entrée à un cycle de formation pour l’obtention d’un master en sciences de l’éducation et enseignement ont tenu, hier, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, un point de presse au cours duquel ils ont fait part de leurs préoccupations concernant leur avenir professionnel. Le concours signalé remplace l’ancien Capès (concours d’aptitude au professorat de l’enseignement secondaire) en vertu duquel les candidats déclarés admis sont automatiquement recrutés en tant que professeurs de l’enseignement secondaire. Or, la nouvelle formule, comme son nom l’indique, astreint les candidats admis à recevoir une formation complémentaire pour l’obtention d’un master professionnel en sciences de l’éducation et enseignement. En effet, les recrutements directs d’instituteurs et de professeurs sont arrêtés au profit de l’orientation de nouveaux bacheliers vers une filière de l’enseignement supérieur en sciences de l’éducation, spécialement créée dans le but de former des instituteurs du primaire et des professeurs pour le préparatoire et le secondaire, et comportant une licence professionnelle pour les instituteurs et un master professionnel pour les professeurs. Ainsi, les admis au concours signalé se sont dits inquiets à propos de leur recrutement au terme de leur formation complémentaire, car d’après des déclarations de responsables du ministère de l’education, leur admission au master n’est pas automatique et ils seront traités comme des étudiants ordinaires, avec des probabilités de réussite et d’échec. Les intervenants au point de presse, au nom d’un comité de coordination des admis au concours, au nombre de quelques 2300, ont expliqué que la formation complémentaire comporte une composante pédagogique (formation aux méthodes pédagogiques d’enseignement) à hauteur de 70% et une composante académique ( connaissances théoriques) à hauteur de 30%, ce qui leur confère, d’après eux, le statut de stagiaires ou d’élèves fonctionnaires ayant droit à un salaire. D’autant que leur moyenne d’âge est de 35 ans, et que certains d’entre eux, des deux sexes, sont mariés et ont des familles à nourrir.
Salah BEN HAMADI