Le Temps (Tunisia)

Une fête nationale sur fond de crise catalane

-

Le roi Felipe VI a assisté hier, jour de la fête nationale espagnole, au traditionn­el défilé militaire à Madrid, où de nombreux immeubles étaient pavoisés aux couleurs de l’espagne. La «Fête de l’hispanité», qui commémore l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique en 1492, a pris cette année un tour particulie­r en raison de la crise catalane et les partisans de l’unité de l’espagne ont par milliers déployé le drapeau national aux balcons et aux fenêtres de la capitale.

La volonté de l’exécutif catalan de proclamer l’indépendan­ce de la région a provoqué la plus grave crise politique en Espagne depuis le coup d’etat manqué de février 1981. Au cours de l’imposant défilé militaire, près de 4.000 soldats et membres des forces de l’ordre ont défilé devant le roi. Les présidents des régions autonomes sont traditionn­ellement invités à cette cérémonie mais, sans surprise, le chef de l’exécutif de la Catalogne, Carles Puigdemont, était absent. A Barcelone, les partisans de l’unité espagnole, se présentant comme la «majorité silencieus­e», devaient se rassembler Plaza Catalonia, dans le centre de la ville. Dimanche dernier, des centaines de milliers de personnes opposées à l’indépendan­ce avaient manifesté dans la ville. Mercredi, le président du gouverneme­nt espagnol, Mariano Rajoy, a donné huit jours à l’exécutif catalan pour abandonner son objectif d’indépendan­ce, faute de quoi il suspendra l’autonomie de la région qu’il administre­ra directemen­t. Cette décision de Mariano Rajoy intervenai­t au lendemain d’un discours de Carles Puigdemont, qui a déclaré symbolique­ment l’indépendan­ce catalane tout en gelant son processus de mise en oeuvre afin de laisser la porte ouverte au dialogue avec Madrid.

Si le président de la Generalita­t confirme d’ici lundi 16 octobre 08h00 GMT qu’il a proclamé l’indépendan­ce, il aura trois jours supplément­aires, jusqu’au jeudi 19 octobre 08h00 GMT, pour revenir sur sa décision, a annoncé Mariano Rajoy devant le Parlement. Dans le cas contraire, le gouverneme­nt espagnol pourrait invoquer l’article 155 de la Constituti­on, qui permettrai­t à Madrid de suspendre l’autonomie d’une région. Des élections régionales

Des milliers de personnes haussant les drapeaux espagnols seraient probableme­nt convoquées «l’article 155, c’est une dispositio­n dans la perspectiv­e d’un tel scénario. qui est assez large». «On peut la moduler. C’est certaineme­nt «On demande le dialogue et ils ce que le gouverneme­nt répondent en sortant l’article 155. va faire dans une action qui est Compris», a réagi Carles Puigdemont toujours guidée par la prudence», mercredi soir sur Twitter. a-t-il dit jeudi matin sur la chaîne

Pour le ministre espagnol des de télévision française Cnews. Affaires étrangères, Alfonso Dastis,

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia