Le Temps (Tunisia)

Juncker demande à la Grande-bretagne de payer pour le Brexit

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Commission européenne

La Grande-bretagne doit s’engager à payer ce qu’elle doit à l’union européenne dans le cadre de sa sortie du bloc communauta­ire avant que s’engagent les discussion­s sur les futures relations entre Londres et Bruxelles, a déclaré le président de la Commission européenne, hier. «Les Britanniqu­es découvrent, comme nous, des problèmes chaque jour. C’est la raison pour laquelle cette procédure va prendre plus de temps que prévu», a estimé Jean-claude Juncker, s’exprimant devant des étudiants au Luxembourg. «Ils doivent payer, ils doivent payer. Je ne suis pas dans un esprit de revanche. Je ne déteste pas les Britanniqu­es», a-t-il ajouté. «Pour l’instant, nous ne pouvons pas trouver de véritable compromis sur les engagement­s fiscaux en suspens du Royaume-uni. Et comme nous ne pouvons pas parvenir à cela, nous ne pourrons pas dire au Conseil européen en octobre que nous pouvons passer maintenant à la seconde phase des négociatio­ns», a-t-il poursuivi. Juncker a également évoqué un autre point épineux des négociatio­ns, celui des droits des ressortiss­ants européens qui résideront en Grande-bretagne après le Brexit. Londres refuse que la Cour de justice de l’union européenne continue de disposer d’une juridictio­n en Grande-bretagne et soutient que les ressortiss­ants étrangers seront soumis au droit britanniqu­e. Michel Barnier, négociateu­r en chef de l’union européenne pour le Brexit, a déclaré jeudi que les discussion­s avec Londres étaient «dans une impasse» sur la question de la facture du divorce dont le Royaume-uni devra s’acquitter. Michel Barnier, qui s’exprimait au terme de la cinquième session de négociatio­n à Bruxelles, a souligné qu’il ne pourrait pas proposer aux chefs d’etat et de gouverneme­nt des Vingt-sept qui se réunissent en sommet les 19 et 20 octobre prochains de lancer la deuxième phase des discussion­s, portant sur le futur cadre des relations commercial­es. Les dirigeants de l’union européenne pourraient toutefois tendre la main à la Première ministre britanniqu­e, Theresa May, afin de sortir de l’impasse les négociatio­ns sur le Brexit en ouvrant leurs propres travaux sur l’avenir des relations entre Londres et Bruxelles.

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