Responsabilité, juridiction et pratique médicale
La responsabilité médicale et les précautions à prendre lors de l’annonce de mauvaises nouvelles aux patients dans le cadre de la pratique médicale ont été au centre des débats ayant marqué, hier, à Tunis, les travaux du 3ème congrès national de médecine familiale tenu avec la participation de quelques 400 médecins de diverses spécialités. Ces assises médicales périodiques sont organisées par la Société tunisienne de médecine familiale (STMF), active sur la scène depuis 2006. STMF, Dr Khadija Zeitoun, a indiqué que le but de ce congrès était de permettre au médecin de famille, à savoir le médecin de première ligne dans les secteurs public et privé, d’être à jour, soulignant que dans cet esprit, les organisateurs ont tenu, cette année, à mettre l’accent sur les aspects juridiques de la pratique médicale dont la connaissance fait largement défaut à nos médecins, n’ayant qu’une marge faible dans l’enseignement de la médecine en Tunisie. Elle a également insisté sur le caractère actuel des deux questions retenues cette année, dans ce cadre, à savoir la responsabilité médicale et les précautions à prendre dans l’annonce des mauvaises nouvelles aux patients ou à leurs familles, suite aux affaires enregistrées, dernièrement, à ce propos, et qui ont défrayé la chronique. Il s’agit notamment, a-t-elle dit, de déterminer les circonstances exactes dans lesquelles on peut parler d’erreurs médicales impliquant la responsabilité du médecin, ajoutant que le médecin ne peut pas être tenu pour responsable des complications liées à la maladie dont souffre le malade ou à la nature des médicaments administrés, mais en tout état de cause, seuls les experts agréés sont compétents pour déterminer la responsabilité médicale. Elle a souligné que l’annonce de mauvaises nouvelles aux patients ou à leurs familles dans le cadre de la pratique médicale revêt une grande importance de sorte que le médecin doit savoir les précautions à prendre dans ces conditions afin d’éviter les retombées négatives de telles annonces, comme il s’est produit et peut se produire faute de précautions appropriées.
Salah BEN HAMADI