Le Temps (Tunisia)

Le refus américain inquiète à L'ONU

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Accord sur le nucléaire iranien

Le président Donald Trump a annoncé comme attendu - son refus de certifier l’accord sur le nucléaire iranien. Sa décision fait évidemment beaucoup réagir aux Nations unies, où cet accord avait été formelleme­nt endossé par une résolution du Conseil de sécurité. Les diplomates regrettent un choix qui ouvre une grande période d’incertitud­e. Désormais, la communauté internatio­nale attend de voir quel sera le prochain mouvement du Congrès. Le refus de Donald Trump de certifier l’accord iranien signe-t-il sa mort ? Certains diplomates s’inquiètent, à l’abri des micros, pour sa survie. Matthew Rycroft, le représenta­nt de la Grande Bretagne – pourtant fidèle alliée de Washington – regrette le choix du président américain.

Il se déclare « inquiet des implicatio­ns qui résultent de cette décision parce que [le Royaume-uni reste] partie de cet accord ». Contrairem­ent à Donald Trump, il défend « un bon accord qui aide à améliorer la sécurité internatio­nale » et veut « qu’il reste en vigueur », rapporte notre correspond­ante à New-york, Marie Bourreau. Ban Ki-moon, secrétaire général au moment de la signature de cet accord en 2015, s’est également joint au concert de critiques : « c'est un accord très important et je suis vraiment désolé de voir ce qui arrive maintenant ».

La balle dans le camp du Congrès Les diplomates attendent à présent les 60 jours alloués au Congrès – qui doit se prononcer sur la mise en place de nouvelles sanctions – pour décider si les Américains violent officielle­ment la résolution du Conseil de sécurité qui encadre cet accord nucléaire. Les républicai­ns, qui avaient massivemen­t dénoncé la conclusion de l’accord, semblent finalement peu pressés de voter des mesures qui risquent d’enterrer un texte patiemment négocié sous l’égide de la communauté internatio­nale. Certains admettent publiqueme­nt qu’il serait peu prudent de se désengager unilatéral­ement. Côté démocrate, les élus sont déterminés à sauvegarde­r un accord qu’ils considèren­t comme un héritage phare du président Obama. Le scénario envisagé consistera­it à prévoir des sanctions qui ne seraient activées qu’en cas d’actions jugées menaçantes de la part de l’iran, rapporte notre correspond­ante à Washington, Anne Corpet.

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