Trump, le président anti-obama
Pour Donald Trump, cela semble être une affaire personnelle. Le président des Etats-unis est guidé par sa détermination de défaire tout ce qu’a construit son prédécesseur Barack Obama. L’assurance-maladie? Donald Trump a pris des mesures cette semaine pour démanteler le système de santé créé par l’administration Obama malgré les mises en garde de certains élus de son propre Parti républicain, inquiets de voir le président des Etats-unis signer un décret mettant fin à l’octroi de subventions permettant aux classes inférieures de s’offrir une couverture de santé. Cette semaine, l’administration Trump a aussi lancé l’abrogation du Clean Power Plan, un programme mis sur pied par Barack Obama pour réduire les émissions de gaz carbonique des usines électriques américaines. Scott Pruitt, le ministre de l’environnement, qui s’est distingué par son scepticisme vis-à-vis du réchauffement climatique, a justifié sa démarche en affichant sa volonté de «rectifier les erreurs de l’administration Obama». Mais rien ne semble symboliser l’animosité de Donald Trump vis-à-vis du bilan de Barack Obama mieux que l’accord nucléaire avec l’iran. Le président n’a cessé de le critiquer lorsqu’il était en campagne électorale, estimant qu’il s’agissait du «pire deal de l’histoire». Une fois à la Maison-blanche, Donald Trump s’est entouré d’anciens généraux comme James Mattis, le secrétaire à la Défense, qui lui ont conseillé de ne pas toucher à l’accord. Il ne les a pas écoutés, soucieux de ne pas perdre la face après des mois de critiques. Alors Donald Trump a eu recours à un art dans lequel il excelle: l’effet d’annonce. Il a désavoué l’accord nucléaire sur l’iran, mais il ne l’a pas démantelé. Une démarche qui lui a permis de rappeler à ses supporters qu’il reste le président de l’amérique anti-obama.