Appel urgent à la concertation avec les professionnels
La Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers (CSNPI) et la PLF
«Soutien indéfectible à Mme Wided Bouchamaoui, Présidente de L’UTICA, qui menace de quitter le pacte de Carthage», affirme Fahmi Chaâbane, Président de la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers (CSNPI)
Lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de L’UTICA, Fahmi Chaâbane, Président de la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers (CSNPI) a annoncé officiellement le rejet catégorique par la Chambre de l’augmentation de la TVA imposée au secteur immobilier qui passe de 18% à 19% dans le projet de loi des finances 2018 sans aucune concertation préalable avec les professionnels du secteur, tout en qualifiant cette décision de « procédure abusive ». Et d’ajouter : « On soutient carrément la position de Mme Wided Bouchamaoui, Présidente de L’UTICA, qui a menacé de quitter le pacte de Carthage ». Dans ce cadre, M. Chaâbane a appelé tous les ministères, les autorités et les départements concernés à réviser cette imposition vu ses contrecoups néfastes sur le secteur immobilier en général.
Il a appelé les députés et la commission des finances à tenir une réunion d’audition avec les représentants du secteur pour prendre connaissance de leurs doléances et autres propositions. Ila de même relevé les incidences « dangereuses » de cette décision, qui ne fera qu’approfondir encore plus la crise qui sévit dans le secteur immobilier ainsi que la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens qui vont chèrement payer la facture. Paradoxalement, cette imposition pourrait profiter davantage au secteur informel qui représente actuellement 82% des logements disponibles a-til aussi souligné. L’état des lieux du secteur ne présage rien de bon. « Nous persistons à rejeter cette disposition qui ne peut qu'approfondir la crise économique que traverse le pays. Au cas où cette décision serait adoptée par L’ARP cela entraînera des retombées catastrophiques sur le secteur », a-t-il martelé. « Le secteur souffre déjà d’un problème lié au ralentissement du marketing. Aujourd’hui, le promoteur immobilier souffre de contraintes majeures, dont la déprécation du dinar passant de 2200 D en 2011 à 3000 D pour un Euro à l’heure actuelle. Cela a beaucoup affecté le promoteur puisqu’il se trouve obligé d’importer la matière première de l’étranger. Sans parler de la main d’oeuvre qui souffre d’ un manque affligeant en particulier au niveau de la main d’oeuvre qualifiée. Sans parler également de la lourdeur de l’administration. Avant 2011, nous obtenions notre autorisation en 45 jours, aujourd’hui, nous devons attendre presque entre un et deux ans pour avoir l’avoir », a expliqué Fahmi Chaâbane.