Le syndicat rejette les nouvelles mesures fiscales et le relèvement de l’âge de la retraite
«Au cas où les nouvelles mesures fiscales engendreraient l’affaiblissement de leur pouvoir d’achat, les enseignants auront alors droit à réclamer de nouvelles majorations salariales autres que celles qui leur seront servis à la faveur du prochain round des négociations sociales», souligne le secrétaire général du syndicat, Lassâad Yaâcoubi.
• «Au cas où les nouvelles mesures fiscales engendreraient l’affaiblissement de leur pouvoir d’achat, les enseignants auront alors droit à réclamer de nouvelles majorations salariales autres que celles qui leur seront servis à la faveur du prochain round des négociations sociales», souligne le secrétaire général du syndicat, Lassâad Yaâcoubi.
Le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassâad Yaâcoubi, a annoncé lors d’une conférence de presse tenue, hier, à la place Mohamed Ali, qu’une grève générale d’avertissement dans tous les collèges et lycées est prévue pour le 6 décembre 2017 en signe de protestation contre le relèvement obligatoire de l’âge du départ à la retraite et les nouvelles mesures fiscales contenues dans le projet de la loi de finances 2018. «Une grève générale aura lieu le 6 décembre pour dénoncer les nouvelles mesures fiscales et le projet de réforme des régimes de sécurité sociale qui prévoient le relèvement de l’âge du départ à la retraite et l’augmentation des cotisations sociales vu que ces réformes risquent de détériorer davantage la situation matérielle des enseignants du secondaire », a-t-il déclaré «Un sit-in est également prévu pour le 19 décembre 2017 devant le siège de l’assemblée des représentants du peuple ou Place du gouvernement à la Kasbah afin d’exprimer l’attachement des enseignants à une vraie réforme de l’éducation et leur refus des réformes préjudiciables», a-t-il ajouté, exprimant l’attachement du syndicat à la mise en oeuvre de l’accord conclu en octobre 2011 qui considère la profession des enseignants du secondaire et de base comme une profession pénible. Le responsable syndical a fait savoir, dans ce même cadre, que le syndicat pourrait réclamer de nouvelles augmentations salariales en 2018 pour compenser le manque à gagner qui sera engendré par les mesures fiscales prévues dans la loi de finances.«au cas où les nouvelles mesures fiscales engendreraient l’affaiblissement de leur pouvoir d’achat, les
enseignants auront alors droit à réclamer de nouvelles majorations salariales autres que celles qui leur seront servis à la faveur du prochain round des négociations sociales », a-t-il laissé entendre. Le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, qui relève de l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a, d’autre part, dénoncé la nonaugmentation des budgets consacrés aux lycées et le déficit d’enseignants.
«Au début de l’année scolaire, le déficit a été estimé à 1700 enseignants permanents, ce qui nous pousse à dire que l’année scolaire 2017-2018 est l’une des plus catastrophiques sur ce plan», a-t-il noté. Et d’ajouter : «Suite aux pressions qui ont été exercées par le syndicat, le ministère de l’education s’est engagé à recruter 400 enseignants, mais ces derniers n’ont pas été encore affectés». Yaâcoubi a aussi tancé le ministère de tutelle en raison de son orientation à recruter des enseignants suppléants su la base de contrats temporaires et sans aucune forme de couverture sociale, tout en faisant remarquer que cette pratique représente une violation du Code de travail tunisien et de l’ensemble des conventions internationales régissant le monde du travail et les relations professionnelles. Il a, par ailleurs, relevé la détérioration des infrastructures dans les établissements éducatifs, l’encombrement dans les classes ainsi que la propagation des phénomènes de la violence et de la délinquance dans le milieu scolaire, précisant que des études menées par des associations ont prouvé que 50% des élèves inscrits dans des établissements éducatifs secondaires ont consommé diverses sortes de drogues.