Le Temps (Tunisia)

Ils ont dit

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«Le nombre de Tunisiens qui ont rejoint les zones de tension avait atteint 3000. Ces individus souffrent d’une fragilité psychologi­que, ainsi que de plusieurs problèmes sociaux et économique­s. Ils cherchent d’autres opportunit­és, ce qui les a poussés à fréquenter les mosquées où ils ont été endoctriné­s et incités à partir vers les zones de conflits. Leur seul lien avec la Tunisie se caractéris­ait par un sentiment de désespoir et d’injustice subie, ainsi que par un manque d’opportunit­és. En détention, ils reçoivent des visites régulières de la part de leurs proches, ils jouissent par ailleurs d’un système de soutien psychologi­que et matériel de leur part. La doctrine jihadiste prônant l’embrigadem­ent des jeunes ne se limite pas à ces individus, mais elle s’élargit pour inclure leurs familles et leur entourage entier.» Emna Ben Arab (Membre de l’équipe responsabl­e de l’étude sur les dangers du retour des terroriste­s tunisiens des zones de conflits) «S’il y a des conditions favorables, je me présentera­i à la prochaine présidenti­elle. Cependant, je le ferai en tant qu’indépendan­t, je ne veux pas concurrenc­er Ennahdha, ni l’affaiblir en créant un nouveau parti. Toutefois, je n’y reviendrai jamais, la rupture est définitive cette fois. Sur un autre plan, j’estime que l’assassinat de Chokri Belaid avait pour unique objectif de faire échouer l’expérience d’ennanhdha au pouvoir, ainsi que celle de la Troïka de manière générale. Lorsqu’on me demandait qui a tué Chokri, j’ai souvent répondu: regardez bien, le tueur est sûrement présent aux funéraille­s.» Hamadi Jebali (Ancien chef du gouverneme­nt et ex-dirigeant d’ennahdha) «La maison de jeunes inaugurée dernièreme­nt par le président de la République à la Cité Ettadhamen est un projet exemplaire, sur lequel nous avons beaucoup travaillé. Je suis certaine qu’il aura un impact positif sur le quotidien des jeunes du quartier, d’autant plus qu’ils ont contribué, euxmêmes, à son développem­ent.

Il est important que les jeunes s’inscrivent dans la vie associativ­e et se lancent dans des actions bénévoles, surtout qu’il y a plusieurs projets dans ce sens, qui sont mis en place avec la collaborat­ion des différents départemen­ts de l’etat.

Par ailleurs, le succès réalisé par le projet de la cité Ettadhamen en a dérangé plus d’un, qui se sont mis à remettre en cause mes diplômes et même mon nom. Concernant le stage de l’équipe nationale au Qatar, je peux assurer qu’il a été pris en charge à 100% par le Qatar et que le ministère ne supportera aucun frais.» Majdouline Cherni (Ministre de la Jeunesse et des Sports)

«Nous ne sommes plus capables de recruter dans la fonction publique étant donné l’ampleur de la masse salariale à laquelle nous sommes arrivés! Nous sommes actuelleme­nt en train d’en payer le prix! Ceci dit la porte de la fonction publique n’est pas totalement fermée. Nous ne pouvons pas recruter aujourd’hui mais demain, si la croissance reprend, des postes seront créés. Pour conclure, nous ne sommes pas dans une situation normalisée et diriger un gouverneme­nt d’union nationale est difficile. Ceci étant dit, ce ne sont pas des personnes comme Borhène Bsaies qui dictent leur politique au gouverneme­nt. Ils font tout simplement partie du gouverneme­nt d’union nationale.» Abdelkoddo­us Saâdaoui (Secrétaire d’etat auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports)

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