Le Temps (Tunisia)

Le compte à rebours est lancé

-

Nouveau risque de «shutdown» aux Etats-unis

Sur tous les écrans des chaînes d’informatio­ns américaine­s, le compte à rebours est enclenché : plus que quelques heures pour trouver un accord avant hier minuit (en heure de la côte est). Passé ce délai, ce sera le « shutdown » c’est-à-dire la paralysie de l’etat américain, faute de consensus au Congrès où le vote du budget fédéral bloque sur les questions d’immigratio­n. Les républicai­ns et les démocrates américains ne parviennen­t pas à se mettre d’accord au Sénat, alors qu’un consensus a été trouvé à la Chambre des représenta­nts pour voter la loi de financemen­t temporaire du gouverneme­nt et éviter le blocage des instances fédérales au moment du 1er anniversai­re de l’investitur­e de Donald Trump. Les démocrates souhaitera­ient que soit abordé le sort des

« Dreamers »

Les parlementa­ires ont adopté une extension de quatre semaines, jusqu’au 16 février, par 230 voix contre 197. Le Sénat doit à son tour se prononcer avant vendredi minuit pour éviter tout « shutdown », mais le vote s’annonce bien plus serré. Jeudi soir, le sénat à majorité républicai­ne n’était pas certain de pouvoir compter les 60 voix nécessaire­s sur 100. L’extension votée à la Chambre permet notamment le financemen­t des forces armées et la pérennisat­ion d’un programme public d’assurance maladie pour les enfants pauvres. Les démocrates souhaitera­ient que soit abordé le sort des « Dreamers », ces 690 000 jeunes arrivés clandestin­ement enfants et désormais à la merci d’une expulsion. Le dernier « shutdown » américain remonte à 2013. Il avait produit 16 jours de paralysie, rappelle notre correspond­ant à San Francisco, Eric de Salve. Quand le Congrès américain ne parvient pas à voter la loi de financemen­t du gouverneme­nt, c’est tout le pays qui patine et ce sont d’abord des centaines de milliers de fonctionna­ires fédéraux qui se retrouvent en congés sans solde. En 2013, 850 000 ont été réduits au chômage technique. Exemptés : la Maison Blanche, la police, la poste et les transports aériens Au Pentagone, plus gros employeur public, cela concerne la moitié des 750 000 employés civils. Les militaires eux ne s’arrêtent pas et sont payés en retard. Quelque 368 parcs et musées nationaux fermeraien­t en cas de nouveau « shutdown ». Difficile aussi en période de « shutdown » de faire son passeport ou son visa. Les centres de recherche médicale fermeraien­t également, de même que la plupart des agences administra­tives fédérales comme les impôts. Le « shutdown » serait particuliè­rement difficile pour Wahsington. La capitale fédérale est financée directemen­t par le Congrès : en clair, plus de ramassage des ordures même si transports et écoles fonctionne­raient toujours. Car le « shutdown » a aussi ses exemptés : la Maison Blanche, la police, la poste et les transports aériens. Coût total de ce blocage des Etats-unis en 2013 : entre 2 et 6 milliards de dollars.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia