Le bon vieux temps en noir et blanc
Exposition photographique à L’IFT de Chafika Zaouche
La galerie de l’institut français de Tunisie (IFT) accueille jusqu’au 23 janvier une intéressante exposition de photos argentiques en noir et blanc réalisées par Chafika Zaouche dans les années 80 du siècle La photographe nous surprend agréablement par cette belle collection qu’elle dévoile au public. Sont-ce là des brins de nostalgie qu’elle voudrait que les visiteurs partagent avec elle ? Dans le texte de présentation de ce rendez-vous photographique, la photographe évoque déjà des souvenirs personnels qui prennent leur départ du village de Sidi Bou Ali, avoisinant Sousse, pour partir ensuite vers d’autres villes, villages et régions de la Tunisie. L’artisanat et l’animation touristique, y donnent la réplique aux scènes quotidiennes dans le souk des teinturiers, ou chez dans la rue, avec des femmes en Sefsari. Cela pourrait correspondre également aux mêmes images vécues par d’autres gens à la même époque. Nous suivons à travers cette grande exposition une « chasse » aux images que le téléobjectif de Chafika Zaouche a éternisées. De la mer, avec le pêcheur au filet, au sud dernier. Cette première exposition de l’année 2018 à L’IFT est une belle promenade à travers des portraits et des scènes de fête et autres jeux équestres qui renvoient à une époque presque révolue. et au Sahara, en passant par le village de Sidi Bou Saïd, le noir et blanc est roi. Et dès lors qu’on retrouve la photo argentique d’antan, qui est considérée aujourd’hui comme un trésor par les spécialistes et autres amateurs de photos, des souvenirs ressurgiront peut-être pour chacun des visiteurs, particulièrement chez ceux qui ont été témoins de cette époque pas trop lointaine. Les mutations sociales et l’avalanche des nouvelles technologies d’information et de communication ont littéralement changé, sinon transformé la donne, voire la vie quotidienne des Tunisiens. Autres temps, autres images, dirait-on. Ces photos ont été réalisées avec le matériel de l’époque des années quatre vingt. Un flashback extraordinaire et un bijou savamment et jalousement conservé. Une exposition à voir et à apprécier.
Lotfi BEN KHELIFA