Le Temps (Tunisia)

Grève générale contre les grèves

- Faouzi SNOUSSI

Les deux organisati­ons syndicales tunisienne­s patronale et ouvrière ont de tout temps fait l’histoire du pays , surtout durant les périodes telles qu’il vit, actuelleme­nt, avec des perspectiv­es des plus sombres pour l’avenir. L’espoir est que la prise de conscience touche, aussi, le secteur public, afin que le citoyen ne soit pas pris en otage dans des conflits sociaux qui lui enveniment la vie. Le nouveau président de l’union tunisienne pour l’industrie, le commerce et l’artisanat (UTICA), Samir Majoul, vient de donner, depuis mercredi, une lueur d’espoir pour ceux qui n’ont en plus, face à des prévisions catastroph­iques pour le devenir du pays. Il a pis les devants pour faire une annonce qui ressemble à un coup de tonnerre et que personne n’attendait, en ce moment précis où tout le monde parle d’un coup de froid, entre l’organisati­on patronale et la centrale ouvrière, prouvant, ainsi, que malgré leurs différence­s d’appréciati­on, les deux organisati­ons donnent la priorité à l’avenir de la Tunisie.

Les deux organisati­ons syndicales tunisienne­s patronale et ouvrière ont de tout temps fait l’histoire du pays , surtout durant les périodes telles qu’il vit, actuelleme­nt, avec des perspectiv­es des plus sombres pour l’avenir.

L’espoir est que la prise de conscience touche, aussi, le secteur public, afin que le citoyen ne soit pas pris en otage dans des conflits sociaux qui lui enveniment la vie.

Le nouveau président de l’union tunisienne pour l’industrie, le commerce et l’artisanat (UTICA), Samir Majoul, vient de donner, depuis mercredi, une lueur d’espoir pour ceux qui n’ont en plus, face à des prévisions catastroph­iques pour le devenir du pays. Il a pis les devants pour faire une annonce qui ressemble à un coup de tonnerre et que personne n’attendait, en ce moment précis où tout le monde parle d’un coup de froid, entre l’organisati­on patronale et la centrale ouvrière, prouvant, ainsi, que malgré leurs différence­s d’appréciati­on, les deux organisati­ons donnent la priorité à l’avenir de la Tunisie. Le président de L’UTICA a annoncé tout de go, mercredi, avoir établi un accord avec la centrale syndicale, soit avec son président, Noureddine Taboubi, sur un programme, sous le signe de ‘‘la grève générale contre les grèves’’. Ce programme qu’il a résumé en quelques mots très simples et lourds de significat­ion et donne un camouflet cinglant aux politicien­s et aux décideurs politiques qui n’ont rien fait dans ce sens et qui n’ont pas, jusqu’à maintenant, oser réunir le patronat et les travailleu­rs autour

d’une même table pour atteindre cet objectif, alors qu’ils ont tous les moyens pour les convaincre et pour arriver plus tôt à ce résultat. Signe d’un courage inégalable, Majoul a expliqué que le programme vise à résoudre tous les problèmes des travailleu­rs immédiatem­ent dans le cadre du dialogue, entre les deux organisati­ons. Dans le même sens, le président de L’UTICA a insisté sur l’importance d’augmenter la production et d’améliorer la productivi­té, de créer de nouvelles opportunit­és d’emploi, en assistant à la première preuve concrète scellant cette entente complice, avec la signature de l’accord concernant la Société tunisienne des industries pneumatiqu­es (STIP), au siège du ministère des Affaires sociales. Cet accord signé entre L’UGTT, L’UTICA, le ministère de l’industrie, de l’energie et des PME et le ministère des Affaires Sociales marque le coup d’envoi de la reprise des activités, de la STIP suspendues depuis le 17 juillet 2017 et qui ont causé des pertes faramineus­es pour l’investisse­ur et fait perdre, aussi, à l’entreprise sa place d’avant-garde dans la fabricatio­n des

pneus pour voitures. Le ministre de l’industrie et des PME, Selim Feriani a indiqué que cet accord vise l’activation du programme d’investisse­ment pour le développem­ent des activités de la STIP. Un message de circonstan­ce qui n’a rien à voir avec les réels problèmes de l’entreprise. Pourtant, ils auraient dû prendre en considérat­ion que cette entreprise fournit des sources de revenus pour près de 1000 familles dont des membres travaillen­t dans ses unités de production, situées à Msaken (gouvernora­t de Sousse), et à Menzel Bourguiba (gouvernora­t de Bizerte) et à Tunis. L’etat possède actuelleme­nt 12% des actions de la société dont la gestion est assurée par l’office du commerce et la société El Bonyane, alors qu’un malheureux investisse­ur privé possède l’autre part du capital, soit 88% et qu’il a été impuissant face au syndicat et autres entraves. La signature de cet accord en dit long sur le potentiel de L’UTICA et de L’UGTT qui leur permet de faire tourner de la meilleure manière la roue de l’économie nationale, sans attendre des

décisions politiques qui risquent de ne jamais voir le jour.

Contrairem­ent à tous les politicien­s qui mènent une guerre rangée pour s’accaparer le pouvoir entravant ainsi l’intérêt du citoyen, L’UTICA et L’UGTT ont fait preuve de pondératio­n et de sagesse. Le président de L’UTICA avait, déjà donné le ton, en mettant en garde les politicien­s contre toute interféren­ce dans le bon déroulemen­t des activités de la centrale patronale, après avoir révélé que des partis politiques avaient cherché à influencer les votes, lors de son congrès, tenu mercredi dernier, en vue d’une mainmise sur l’organisati­on. Aujourd’hui, les deux organisati­ons nationales veulent opérer dans la clarté et la transparen­ce dans l’intérêt du pays, comme ils l’ont toujours fait. Et cela n’est pas nouveau pour deux organisati­ons qui ont toujours répondu présent, lorsqu’il s’agit de le sauver. Et pour preuve le Prix Nobel de la paix qu’ils ont partagé avec le reste du quartette lauréat du prestigieu­x prix.

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