Les intermédiaires sont toujours les gagnants
Circuits de distribution des produits agricoles
De nombreux responsables politiques et même associatifs jettent l’anathème sur les autres, alors qu’ils oublient qu’ils ont été choisis pour trouver des solutions et non pour lancer des critiques vides de sens et sans aucun effet, pour résoudre des problèmes.
Le Temps - De nombreux responsables politiques et même associatifs jettent l’anathème sur les autres, alors qu’ils oublient qu'ils ont été choisis pour trouver des solutions et non pour lancer des critiques vides de sens et sans aucun effet, pour résoudre des problèmes. Nombreux sont, actuellement, les responsables tunisiens qui cherchent, simplement, à travers des discours populistes, à s’attirer la sympathie de l’opinion publique, sans toutefois faire preuve d’efficacité et d’imagination, pour résoudre les questions les plus brulantes.
"Les deux tiers des recettes des produits agricoles commercialisés sur le marché local bénéficient généralement aux intermédiaires et aux circuits de distribution", a avancé, mercredi, le Président de l'union tunisienne de l'agriculture et de la pêche(utap), Abdelmajid Zar. Toutefois, il a oublié de signaler que c’est à son organisation de trouver les moyens de contourner les circuits de distribution parallèles et de sensibiliser les agriculteurs à commercialiser leurs produits conformément à la législation et aux lois en vigueur. Abdelhamid Zar a appelé, lors de la tenue, du congrès de L’URAP à Sfax, le ministère du Commerce et le gouvernement à accorder davantage d'intérêt aux intermédiaires et aux circuits de distribution et à les démanteler, faisant savoir que la Tunisie est le quatrième pays au monde où les produits agricoles se vendent à bas prix.
Il a ajouté que toutes les compagnies d’assurances refusent d’assurer le produit agricole qui est considéré non rentable et multirisques, ce qui fait crouler l'agriculteur sous les dettes et lui donne le rôle de la caisse de compensation, une situation, qui, a-t-il dit, nuit au système de production et menace la sécurité alimentaire.
Le président de L’UTAP a précisé que le fait d'évaluer la capacité d’emploi du secteur de l'agriculture à 16% est erroné, étant donné que la capacité réelle d’emploi de la main d’oeuvre dans le domaine agricole varie entre 60 et 70%, selon ses estimations.
Pourtant, qu’a fait le patron des agriculteurs pour mobiliser en vue d’éviter l’augmentation des coûts des engrais, des semences, de l’eau, des équipements, du matériel et même de l’enregistrement des terres agricoles qui sont à l’origine de la hausse des prix à la production ? La conclusion est que les responsables de certains secteurs d’activité optent, plutôt, pour les solutions de facilité, avec des plaintes inefficaces, alors que l’action est nécessaire pour trouver des solutions à tous les problèmes.