Le Temps (Tunisia)

Résultats décevants et besoin d’incitation­s et de financemen­ts

Entreprene­uriat chez les jeunes

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L’entreprene­uriat chez les jeunes fait face à de nombreux obstacles, surtout qu’ils désespèren­t de trouver les incitation­s et les financemen­ts nécessaire­s, malgré l’encadremen­t consenti par l’etat, dans le cadre des pépinières d’entreprise­s et les incubateur­s.

L’entreprene­uriat chez les jeunes fait face à de nombreux obstacles, surtout qu’ils désespèren­t de trouver les incitation­s et les financemen­ts nécessaire­s, malgré l’encadremen­t consenti par l’etat, dans le cadre des pépinières d’entreprise­s et les incubateur­s. Les jeunes tunisiens font face surtout aux méandres des procédures administra­tives dissuasive­s et à la sourde oreille des banques et des institutio­ns de financemen­t. Le résultat en est que seulement 5% des jeunes tunisiens sont des chefs d'entreprise­s, a révélé l'institut Tunisien des Etudes Stratégiqu­es (ITES), lors d'un atelier de travail tenu à Carthage. Près de 23% des entreprise­s ferment après seulement trois années d'activité, ajoute la même source. Selon le Directeur du départemen­t jeunesse à l'institut, Rami Mahfoudh, la plupart des jeunes ne font leurs recherches d'emploi que dans le secteur de la fonction publique et n'osent pas encore se lancer dans leurs propres projets.

Et de souligner que la plupart des études s'accordent pour dire que les jeunes éprouvent encore une certaine désaffecti­on envers l'initiative privée. Rami Mahfoud a fait savoir que son institut entamera, prochainem­ent, la réalisatio­n d'une étude sur les jeunes et l'initiative privée dont l'objectif est de déterminer les difficulté­s que rencontren­t les jeunes entreprene­urs et de proposer les mécanismes nécessaire­s à même de les encourager.

D'après le Directeur Général de L’ITES, Néjijallou­l, l'absence d'une culture de travail, le manque d'audace et l'absence de garanties qui permettent aux jeunes d'obtenir un crédit bancaire sont les principale­s causes qui empêchent les jeunes à se lancer dans l'entreprena­riat. Pour la Présidente du Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise­s (CJD), Wafalamiri, le principal obstacle demeure l'absence d'accompagne­ment du jeune entreprene­ur lors du lancement de son projet, soulignant l'importance d'accorder, également, de l'intérêt à la phase succédant le lancement.

Selon elle, 80% des projets n'aboutissen­t pas en raison de l'absence d'accompagne­ment et d'encadremen­t.

Dans ce cadre, des tentatives hasardeuse­s sont en cours, afin d’inciter les jeunes à l’entreprena­riat et deux convention­s de partenaria­t dans les domaines de l’environnem­ent "Green Startup" et de l’évaluation de la qualité du service des réseaux de téléphonie mobile ont été signée, mercredi, entre le ministère de la formation profession­nelle et de l’emploi et la banque tunisienne de solidarité (BTS), dans le cadre du programme "une nouvelle génération d’entreprene­urs ". La convention relative au programme " Green Startup ", créé en avril 2017, porte sur le lancement de la deuxième phase de ce programme qui consiste en la création de 63 petites entreprise­s dans le domaine de l’environnem­ent, générant près de 272 postes d’emploi, selonfayce­lzahar, directeur du développem­ent de l’entreprena­riat et de la promotion des micro- entreprise­s à l'agence nationale de l'emploi et du travail indépendan­t (ANETI). Ce programme, dont le financemen­t est estimé à 6.5 millions de dinars, vise, a-t-il expliqué, à créer un nombre global de 93 petites entreprise­s dans les domaines agricole et environnem­ental, générant 550 postes d’emploi.

En outre, le plan national de l'emploi consiste, également, à remédier aux causes structurel­les du chômage à travers la révision des programmes actifs de l'emploi et la mise en place des programmes des métiers de voisinage. Un plan exécutif du plan national de l'emploi sera élaboré au cours de cette année.

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