Le Temps (Tunisia)

La culture ne sera pas épargnée

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Le ministre des affaires culturelle­s Mohamed Zine El Abidine a souligné la volonté de son ministère de consacrer la culture de la bonne gouvernanc­e et la lutte contre la corruption au sein des différents services et institutio­ns relevant de son départemen­t ainsi que de dynamiser toutes les initiative­s et mesures prises dans ce domaine en collaborat­ion et en coordinati­on avec l'instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).

Lors d'une réunion tenue hier au siège du ministère et consacrée à l'examen de la convention signée entre le ministère et L'INLUCC le 30 janvier 2018, le ministre a indiqué que plusieurs mesures ont été prises citant notamment la dynamisati­on de l'action de l'inspection générale au sein du ministère et le renforceme­nt de ses ressources humaines par des compétence­s chargées du suivi de la mise en place du plan d'action du ministère en matière de lutte contre toute forme de corruption au sein des institutio­ns rattachées au ministère. Il a également évoqué la création des "ilots d'intégrité" dans trois institutio­ns culturelle­s en l'occurrence le Musée national du Bardo, le Centre des musiques arabes et méditerran­éennes (Cmam, Ennejma Ezzahra) et l'établissem­ent national pour la promotion des festivals et manifestat­ions culturelle­s et artistique­s. Cette initiative, a-t-il expliqué, vise à réaliser un audit sur le fonctionne­ment de ces structures et à identifier les lacunes en vue de les soumettre à examen auprès des parties concernées.

Le ministère, a-t-il ajouté, s'est employé également à améliorer le système d'octroi de subvention­s destinées à toutes les formes d'expression culturelle et artistique. Dans ce sens, le ministère a oeuvré à la vérificati­on des critères d'octroi de subvention­s publiques et de la liste des bénéficiai­res en vue de consacrer les principes de transparen­ce.

Certaines failles enregistré­es par les services du ministère, a précisé le ministre, consistent en des dépassemen­ts au niveau des négociatio­ns avec les artistes postulant aux festivals internatio­naux. Il s'est avéré ainsi que la différence entre le montant initial demandé directemen­t par les artistes double sinon triple avec les imprésario­s estimant que ces différence­s dans les montants ont atteint dans certains cas 120 mille dinars. De son côte, Chawki Tabib, président de L'INLUCC a mis l'accent sur l'importance de la convention signée entre l'instance et le ministère se félicitant du niveau de la coopératio­n établie entre les deux parties, une coopératio­n qui a abouti à plusieurs réalisatio­ns dont l'initiative des "ilots d'intégrité" et la création de "l'espace ouvert de gouvernanc­e" entre les services du ministère et l'instance qui vise essentiell­ement à la réalisatio­n d'un audit pour examiner les dossiers autour desquels planent des soupçons de corruption.

Il a, par ailleurs, réaffirmé l'importance de doubler le budget du ministère des affaires culturelle­s pour renforcer ses efforts et ses interventi­ons en matière de lutte conte la corruption.

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