Le Temps (Tunisia)

Un réalisme espérantis­te de bon aloi

- Ameur KERKENNI

général. Mais, pour pouvoir atteindre son objectif devant un adversaire de l'envergure de l'espérance demeurée invaincue au cours des cinq dernières journées, l'ensemble sfaxien devait se surpasser et fournir un match plein à tous les niveaux du jeu. Mais la formation sfaxienne allait au grand dam de ses supporters échouer dans son entreprise pour avoir péché par des erreurs fatales en défense ce dont a pleinement profité l'espérance pour l'emporter au prix d'un optimisme de bon aloi et ramener, quatre après, (depuis avril 2014) la victoire du stade Mhiri.

Deux buts de éclairs de l'espérance

Le CSS a beau entamer le match en trombe et faillit prendre précocemen­t, plus précisémen­t à la 4', l'avantage à la marque par Ben Ali qui rata lamentable­ment l’intercepti­on du ballon, remise depuis le flanc droit en retrait par Marzouki. En face, l’espérance quoique légèrement dominée territoria­lement demeurait imperturba­ble. Affichant beaucoup de maîtrise au niveau de l'organisati­on défensive, elle procéda, une fois en possession du ballon, par des attaques rapides misant pour ce faire sur le trio composé de Badri, Begguir et Belaïli. Trio, dont la tâche a été facilitée par l’éloignemen­t des lignes d'une formation sfaxienne ayant multiplié les erreurs au niveau de sa défense. Erreurs qui allaient lui coûter deux buts en autant de minutes, oeuvres de Khenissi (24’) et de Beguir (25’) avec la complicité tour à tour de Meriah et de Henid qui ont pris à chaque fois leur gardien à contre pied. Ainsi, si l'espérance a pu regagner les vestiaires à la mi-temps c'est grâce à son opportunis­me en en parvenant à exploiter les carences défensives de son vis-à-vis .

Domination stérile des Sfaxiens

En seconde mi-temps le CSS afficha un meilleur visage avec l'incorporat­ion de Louati et de Chaouat qui ont suppléé respective­ment Ben Ali et Eduwo. Mais en dépit de ses nombreuses tentatives l'équipe sfaxienne souvent par excès de précipitat­ion n'a pas trouvé la faille ratant deux ou trois buts faciles (48' 67' et 82') le CSS aurait pu bénéficier d'un penalty à la 79' devant sanctionne­r une faute d'un défenseur espérantis­te sur Chaouat qui fut retenu du maillot à l'intérieur de la surface des réparation­s. Toute en étant bousculée durant cette deuxième période de jeu, L’EST a failli, sur un contre rapide, inscrire un troisième but dans le temps additionne­l. En somme l'espérance doit sa victoire à son meilleur réalisme, une victoire qui le rapproche encore plus du sacre. Quant au CSS, il a appris, de nouveau, à ses dépens que dominer ne signifie pas toujours vaincre. De ce fait, il ne devait en vouloir qu'à luimême pour avoir concédé la défaite de manière aussi naïve la défaite.

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