Le Temps (Tunisia)

Le casse-tête de la mise en place de la cour constituti­onnelle

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Le parti Afek Tounès a appelé vendredi à la mise en place rapide de la cour constituti­onnelle «eu égard à son importance extrême dans le système juridique et constituti­onnelle», estimant que l’échec de son installati­on «est un revers pour tout le processus de transition démocratiq­ue dont la responsabi­lité incombe à toutes les sensibilit­és politiques, notamment celles qui ont un plus grand poids parlementa­ire».

Dans un communiqué rendu public vendredi, au terme de la réunion de son bureau politique jeudi, consacrée à la situation politique et économique dans le pays, le parti a réaffirmé son attachemen­t à la justice transition­nelle et au parachèvem­ent de son processus «malgré la crise marquant le rejet de la prolongati­on du mandat de l’instance Vérité et Dignité (IVD)».

Il a estimé que le conseil de l’instance, élu dans une conjonctur­e politique «marquée par une grande division et la bipolarisa­tion du temps de la Troïka», a pâti d’une «diversité politique nécessaire et d’une neutralité impérative, outre sa confrontat­ion avec les institutio­ns de l’etat et son refus de se conformer aux arrêts de la justice ainsi que et les querelles intestines et les démissions à répétition qui ont altéré ses travaux». Il a lui fait assumer la «grande responsabi­lité du marasme marquant le processus de la justice transition­nelle».

«’Afin d’assurer le parachèvem­ent du processus de la justice transition­nelle malgré l’expiration du mandat légal de L’IVD en mai prochain, le parti s’emploie actuelleme­nt à étudier les alternativ­es légales possibles et présentera des propositio­ns à ce sujet dans les prochains jours aux autres partenaire­s politiques», a précisé le communiqué.

Au sujet de la crise économique, le bureau politique a rappelé que «tous les acteurs économique­s et sociaux s’accordent sur le diagnostic et les causes de la crise, mais ce qui manque est le passage aux grandes réformes économique­s avec audace et responsabi­lité».

Le bureau politique de Afek Tounès a estimé que «la prolongati­on des négociatio­ns et des débats des semaines durant sur ces questions sans prendre de décisions risque d’exacerber la crise sur fond de spéculatio­ns sur un remaniemen­t partiel ou global du gouverneme­nt qui aura des répercussi­ons négatives sur la marche de l’administra­tion».

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