«Caprice» dans la compétition officielle
Festival International Du Théâtre De Jeunes De Charm El Cheikh
Le Festival International du Théâtre de Jeunes (ou de la jeunesse) (SITFY) de Charm el Cheikh (Egypte) se déroule du 1er au 9 avril. La Tunisie est y représentée.
Pour sa troisième édition, le Festival International du Théâtre de Jeunes (ou de la jeunesse) (SITFY), qui se déroule dans la station balnéaire égyptienne de Charm el Cheikh, voit une participation tunisienne à tous les niveaux. Ainsi, Mazen el Gharabawy, le directeur de ce festival, a choisi trois Tunisiens pour animer trois des quatorze ateliers proposés par le festival. Ces trois Tunisiens sont Cyrine Gannoun, pour un atelier de gestion culturelle, Meriam Bousselmi pour des exercices sur le drame de l’injustice, et Moez Gdiri pour un atelier sur la thérapie par le théâtre. Côté représentations, un spectacle tunisien «Le clown» a été sélectionné pour l’ouverture de l’animation de rue ; ce spectacle sera également donné le samedi 7 avril. C’est «Caprice» qui représentera notre pays en compétition officielle. Le seul spectacle «Caprice» que nous connaissons est en fait la pièce de danse théâtre d’achraf Ben Hadj M’barek, avec Nourhène Bouzaiene, Nezlie Feriel Kallel, Imen Adhimi, Charfeddine Taouriti et Mehdi Belhaj. «Caprice» «pose le champ problématique de la Vérité dans le cadre de la quête perpétuelle de l’homme de cette Vérité en tant qu’idéal à atteindre pour toute connaissance ou recherche théorique et but suprême pour toute démarche pragmatique». Cette pièce théâtre danse sur la vérité renvoie à des questions existentielles sur l’essence même des hommes et leurs recherches éternelles.
«Dessin sous l’eau» est une activité tunisienne sélectionné dans les événements parallèles au SIFTY. Rien qu’avec cette appellation, on peut imaginer ce qui va se passer sous les eaux de la Mer rouge…
Zouhour HARBAOUI
Lotfi Bouchnak nous fait goûter aux subtilités d’un art vocal exemplaire, à la fois puissant et raffiné. C’est avec un grand honneur que le palais de congrès de Bizerte a accueilli, samedi 31 mars, à l’occasion du salon de l’entreprise , le grand maître Lotfi Bouchnak dans une grande création musicale intitulée « Moulay j’ai de l’espoir » . Ce projet musical parrainé par le fond d’encouragement à la création littéraire et artistique, a été écrit et conçu par Hanan Gam, le chorégraphe de Hafedh Zlit et le scénographe Sabeur Hami . Chanteur hors pair, adulé partout dans le monde arabe, Bouchnak a des possibilités vocales et une technique qui lui permettent de toucher à la perfection avec ses envolées, ses variations, ses ornementations et ses pics inégalables. Doté d’un timbre exceptionnel et d’une voix chaleureuse et puissante, il réussit à rallier extrême rigueur et expérimentations innovantes et audacieuses. Né dans l’un des plus vieux quartiers de Tunis, Lotfi Bouchnak a grandi au sein d’une famille d’origine bosniaque. Très jeune, il interprète les chansons d’oum Kalthoum, intègre la Jeunesse musicale tunisienne et améliore sa technique de chant avec le virtuose Ali Sriti. Cet apprentissage lui permet d’accéder très tôt à une maîtrise de la musique classique, mais aussi d’élargir ses horizons à des techniques vocales et instrumentales andalouses et turques. Sa soif de découverte le mène à la rencontre d’autres genres musicaux comme le maqâm irakien, le chant soufi, l’opéra, le rap voire le rock. Il ira même collaborer de près avec des artistes comme Cheb Khaled, IAM ou le groupe de métal Ruuhaaniaa! Sacré « meilleur chanteur arabe » en 1997 à Washington D.C, il enchaîne concert sur concert à l’échelle planétaire, se produisant à guichet fermé.toujours au diapason des évolutions du monde arabe et des attentes de ses peuples, Lotfi Bouchnak est un artiste engagé dans ses chansons, défenseur des valeurs humaines telles que la justice, la liberté, la démocratie et les droits de l’homme, ce qui lui a d’ailleurs valu le titre d’ambassadeur de la paix auprès de L’ONU. Dans un monde en pleine ébullition, il prête sa voix aux opprimés de la terre, incapable de rester silencieux face aux injustices. Sa verve et sa virtuosité se muent en fer de lance envers les oppresseurs de tout bord. Pour les fervents de Lotfi Bouchnak comme pour les amateurs de prouesses vocales et de sonorités épurées, l’occasion était d’assister à une soirée haut de gamme, d’être conquis par la voix ample et grave, parfois mystique, de l’artiste, par ses ornementations raffinées et ses paroles incisives et percutantes… Ses derniers succès dont notamment « Khadaani », «Nassaya» «Ritek ma naâref fin», «Inti Rouhi inti» et « El Ain elli ma tchoufikchi» n’ont céssé d’éblouir le public tunisien. Son talent est indiscutable. Une musique enivrante et captivante. Mais aussi des textes et des mélodies intimistes. Le tout restitué d’une voix intense.lotfi Bouchnak à Bizerte, à revoir !
Kamel BOUAOUINA