Le bout du tunnel ?
A priori, il n’y a pas d’autres choix : ce petit jeu a assez duré. Et il faut bien arriver à s’entendre, si ce n’est sur tous les points de litige, du moins sur ce qui relève de l’essentiel. A savoir, sauver l’année en cours, sérieusement ébranlée et plus qu’à son compte, par cette crise, qui creuse en profondeur, dans le secteur de l’enseignement qui se déglingue comme pas possible, malmené qui plus est, par des négociations, lesquelles prennent parfois des allures de croisade, lorsque la sagesse doit l’emporter au final, pour trouver un compromis qui soit solvable pour tout le monde. Car, à un moment donné, il faut bien se résoudre, en lieu et place de croiser le fer continuellement, en achoppant à chaque fois sur un mur de béton, à s’asseoir à une même table pour discuter calmement, en dépassionnant le débat, pour parvenir à tourner la page de la discorde, en remettant tous les compteurs à zéro, afin d’entamer les négociations sur un ton qui serait enfin conciliant, dans l’espoir de sortir du marasme dans lequel le secteur, toutes obédiences confondues, s’est enlisé.
Pour légitimes qu’elles soient, cela étant, et il est incontestable qu’elles le sont pour une grande part, les revendications des enseignants ne doivent aucunement justifier le fait que les élèves soient pris en sandwich entre deux étaux, qui risquent de les broyer sans pitié ni remords, en réduisant tous les efforts consentis le long d’une année scolaire qui s’est avérée particulièrement éprouvante, à des poussières. C'est-àdire à rien. Et ce rien est sidéral…
Par ailleurs, il est indéniable que le ministère de tutelle y a mis du sien, en haussant le ton à chaque fois, au lieu d’adopter une posture plus souple, sachant pertinemment que pour calmer le jeu, il aurait été plus judicieux de ne pas adopter un parti-pris d’arrogance, et de rapport de force, si volonté il y a, d’arriver enfin, à une sortie de crise qui tarde à venir. O combien…