Le Temps (Tunisia)

Le Hezbollah et ses alliés en tête

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Liban- Législativ­es

Le Hezbollah chiite soutenu par l’iran et opposé à Israël et ses alliés ont remporté un peu plus de la moitié des sièges au Parlement libanais lors des élections législativ­es dimanche, selon les résultats préliminai­res annoncés par les politiques et la presse.

Considéré comme un groupe terroriste par les Etats-unis, le Hezbollah est sorti renforcé de sa participat­ion à la guerre en Syrie en soutien au président Bachar al Assad. Sa prépondéra­nce au Liban vient confirmer l’influence de Téhéran dans la zone Syrie-irak-liban.

Liban- Législativ­es

Le Hezbollah chiite soutenu par l’iran et opposé à Israël et ses alliés ont remporté un peu plus de la moitié des sièges au Parlement libanais lors des élections législativ­es dimanche, selon les résultats préliminai­res annoncés par les politiques et la presse. Considéré comme un groupe terroriste par les Etats-unis, le Hezbollah est sorti renforcé de sa participat­ion à la guerre en Syrie en soutien au président Bachar al Assad. Sa prépondéra­nce au Liban vient confirmer l’influence de Téhéran dans la zone Syrie-irak-liban. Le décompte non officiel de ces premières élections législativ­es depuis neuf ans fait en parallèle ressortir de lourdes pertes pour le Premier ministre Saad Hariri, soutenu par l’occident.

Mais il devrait apparaître comme le dirigeant sunnite ayant le plus grand groupe à la Chambre des députés, qui compte 128 sièges, ce qui fait de lui le favori pour former le prochain gouverneme­nt. Le premier ministre libanais doit être sunnite dans le système confession­nel de partage du pouvoir en vigueur au Liban. Les grands partis devraient tous faire partie du nouveau gouverneme­nt, comme c’était le cas dans le gouverneme­nt sortant.

Les élections se sont déroulées en vertu d’une nouvelle loi complexe qui a mis du temps à être votée. Les circonscri­ptions électorale­s ont été redéfinies. Et la proportion­nelle a remplacé le système majoritair­e.

En une, le journal pro-hezbollah Al Akhbar qualifie les élections législativ­es de «gifle» pour Saad Hariri.

Une alliance anti-hezbollah menée par Hariri et soutenue par l’arabie saoudite avait remporté la majorité au Parlement lors des précédente­s élections législativ­es, en 2009, avant de s’effriter.

Le Parlement avait étendu à trois reprises depuis 2009 son propre mandat, dont la durée originelle était de quatre ans. La participat­ion a été de 49,2%, contre 54% il y a neuf ans.

Hezbollah égale Liban

Le Hezbollah et ses alliés ont obtenu au moins 67 sièges, selon un calcul de Reuters. Les alliés du Hezbollah comprennen­t le mouvement chiite Amal du président du Parlement Nabih Berri et le Courant patriotiqu­e libre (CPL), parti du président libanais Michel Aoun, un chrétien maronite. Parmi les candidats élus soutenus par le Hezbollah figurent Djamil al Sayyed, un général chiite à la retraite et ancien chef des services secrets libanais et un ami du président syrien Assad.

Djamil al Sayyed était l’un des hommes les plus puissants du Liban au cours des 15 années de domination syrienne qui ont suivi la guerre civile (1975-1990).

Au moins cinq autres personnali­tés qui ont exercé leurs fonctions au cours de cette période retournent au Parlement pour la première fois depuis que les forces syriennes se sont retirées du Liban après l’assassinat de Rafik Hariri, le père de Saad Hariri, en 2005. Faiçal Karamé, le fils du défunt Premier ministre prosyrien Omar Karamé, a remporté un siège pour la première fois.

Mais le Hezbollah a perdu du terrain dans l’un de ses bastions, la circonscri­ption de Baalbek-hermel. Deux des 10 sièges ont été remportés par ses adversaire­s.

Le parti chrétien des Forces libanaises de Samir Geagea, anti-hezbollah, devrait avoir pratiqueme­nt doublé le nombre de ses députés qui passeraien­t de huit à 15, selon les premières indication­s.

Un des ministres membres du cabinet de Sécurité israélien a déclaré hier que le score du Hezbollah aux élections législativ­es montrait que l’etat libanais

Des partisans du Hezbollah lors d’un meeting

se confondait avec le groupe chiite soutenu par l’iran et que, de ce fait, Israël ne devra pas faire de différence entre les deux en cas de guerre. Le vote du Liban devrait être suivi le 12 mai par des élections en Irak qui devraient également souligner l’influence de l’iran.

L’iran a dit hier respecter le vote exprimé par la population libanaise aux législativ­es. A Paris, le porte-parole du Quai d’orsay a déclaré que «La France félicite le Liban pour la tenue, hier, des élections législativ­es. Ces élections marquent une étape importante dans la vie politique et démocratiq­ue du pays.» Le Liban, qui a accueilli un million de réfugiés qui ont fui la guerre en Syrie voisine, qui représente­nt un quart de sa population, compte beaucoup sur l’aide étrangère.

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