Figures tunisiennes
Dans un ouvrage intitulé « Laroui témoin de son temps » consacré à ce journaliste de talent , Mohamed Turki , a écrit en préface : « On a vu en lui un érudit, un grand penseur, un grand sociologue… Baba Aziz s’en défendait pourtant. Le 4 juin 1971 à la maison Ibn Rachiq, répondant aux nombreux amis venus lui rendre l’hommage qu’il méritait , il avait dans une brillante improvisation dit à peu près ceci : « De telles cérémonie sont organisées d’ordinaire pour honorer un savant, un romancier , un poète, un philosophe, un historien, bref un intellectuel qui azurait rendu dans sa spécialité, des services éminents à la nation. Or je ne suis pas un intellectuel ». Justement, Abdelaziz Laroui, réunissait entre le philosophe, le romancier, le poète et même le savant, car il était en plus de sa facilité d’élocution, et de son don oratoire, celui dont les paroles étaient ciblées, et valaient mieux que mille discours.
L’auteur de l’ouvrage précité écrit encore à e propos :
« Pendant près de trente-trois ans , de 1938 à 1971, Abdelaziz Laroui, par le truchement des ondes, a forcé plusieurs fois par jour le domicile de chacun d’entre nous. Son audience exceptionnelle recouvrait tout le Grand Maghreb Arabe, voire tout le bassin méditerranéen arabophone….vous aimiez à l’écouter même si par principe vous étiez contre l’usage radiophonique de l’arabe dialectal ». (à suivre)