Le Temps (Tunisia)

La recette belge en trois étapes

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La Belgique connaissai­t ses valeurs, ses individual­ités et ses principes tactiques, elle s’est découvert une grande capacité de résilience au meilleur moment face au Panama 3-0 ce 18 juin, lors de son match d’ouverture de Russie 2018. Les Diables Rouges ont déployé leur meilleur football de manière séquentiel­le et ont avant tout remporté leur bataille psychologi­que pour assumer un costume de favori difficile à porter depuis l›entame de l›épreuve mondiale.

Retour en trois temps sur les trois étapes psychologi­ques franchies pour empocher la plus large victoire de la Belgique en Coupe du Monde depuis 1970, et un autre succès 3:0 contre un représenta­nt de la Zone CONCACAF, le Salvador.

1. Lâcher-prise

Les actions ne peuvent pas toujours suivre les intentions. En difficulté­s dans la constructi­on et dans la dernier geste, les Diables Rouges ont préféré avaler leur frustratio­n pour ne pas y perdre leur énergie, comme ils l›ont confié à la FIFA. «Nous avons dû accepter que les jambes ne suivaient pas toujours sans chercher à comprendre», soulignait Mertens, alors que De Bruyne s’était vite résolu à l’idée que la Belgique n’allait pas offrir un grand spectacle collectif. «Avec ce type adversaire, il fallait admettre l’idée que nous n’allions pas être agréables à voir jouer.»

2. Patienter

«Nous avons bien fait de ne pas nous énerver en première temps quand cela ne tournait pas», a insisté Eden Hazard. A trop vouloir forcer le dernier geste, les joueurs de Roberto Martinez aurait pu offrir des opportunit­és au Panama en reconversi­on. Les Diables Rouges ont préféré miser sur leur sérénité, à l›image de Thomas Meunier : «Nous savions que les Panaméens auraient de plus en plus de mal à rester compacts et que notre chance viendrait. La suite nous a donné raison», se félicitait-il.

3. Répondre présent

La chance, il fallait aussi bien la provoquer que la saisir. «A la mi-temps, on a décidé de tout faire pour se mettre à l’aise au plus vite en inscrivant le premier but au plus vite ‘, confiait ainsi le capitaine Hazard. Le message a été reçu par Mertens, auteur d’une inspiratio­n instinctiv­e géniale sur l’ouverture du score et vite appuyé par Thibaut Courtois : «J’ai su faire un arrêt important au bon moment sur le 1-1 pour éviter l’égalisatio­n. Sans cela, le match aurait pu basculer à nouveau», soulignait le gardien, heureux de la sensation du travail bien fait mais trop conscient de la nécessité de se sublimer encore plus lors des prochains rendez-vous.

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