Le Temps (Tunisia)

Tous les égards pour les corrompus

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Le pays n’est plus ce qu’il était, même du temps de Zine El Abidine Ben Ali, lorsque les corrompus, les spéculateu­rs opéraient discrèteme­nt… maintenant, ils n’ont plus peur de se cacher, parce que les pensionnai­res des prisons et les malfrats de toutes sortes sont honorés et peuvent agir en plein jour… jusqu’au point où certains sont honorés et promus dans leurs fonctions, même dans les rouages les plus importants des structures de l’etat.

Cette vérité a été confirmée par celui qu’on a chargé celui qui a été choisi pour diriger l’instance nationale pour la lutte contre la corruption (INLUCC)… qui n’a pas pu se taire face à des décisions contre-nature de nos gouvernant­s. Le pauvre Chawki Tabib, président de L’INLUCC qu’on a privé des moyens financiers nécessaire­s pour lutter contre le fléau de la corruption… qui n’arrive pas à protéger les dénonciate­urs des corrompus… n’a pas pu continuer à se taire et il a révélé tout de go qu’il a été vraiment sidéré par des promotions et des nomination­s de certains individus convaincus de corruption, même dans des postes sensibles.

Pourtant, ce pauvre hère de Tabib croyait en sa mission et il a laissé tomber son métier d’avocat qui est, pourtant, une profession très lucrative, convaincu qu’il était d’aider le pays à combattre le fléau de la corruption…. Malheureus­ement, il a vite déchanté, face à ce fléau qui est devenu monnaie courante dans un pays qu’on a réduit à néant et qui croule sous les dettes, pour que ces gens indignes s’enrichisse­nt.

Le président de L’INLUCC n’a pas manqué, quand même de mettre en garde contre ces individus qui sont sur la liste noire actualisée de l’instance et qui, grâce à leurs soutiens politiques vont utiliser leur pouvoir d’influence et faire beaucoup plus de mal à la Tunisie, surtout, comme le dit Tabib, le juge d’instructio­n se trouve gêné, lorsqu’il interroge un haut responsabl­e de l’etat.

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