Le Temps (Tunisia)

L'algérino l'emporte dans un show à couper le souffle

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Swinguant entre rap, hip hop, chaoui et reggae, le rappeur-phénomène en vogue l'algérino a fait monter l'adrénaline hier soir sur la scène de l'amphithéât­re romain de Carthage dans un show à couper le souffle. Devant une marée humaine formée essentiell­ement de jeunes et d'enfants, l'algérino n'a fait que renforcer sa popularité qu'il a acquise par les millions de vues sur le youtube faisant de lui l'idole d'une jeune génération emportée par la nouvelle vague de musique et de chansons, comme "les menottes", "va bena ma bella", "si tu savais ya yemma", autant de tubes qui ont fait sa célébrité en un temps record et qui ont fait vibrer le public de la 54ème édition du festival internatio­nal de Carthage. Un public qui, tout au long d'un show qui n'a duré qu'une heure et quelques minutes, n'a pas arrêté de danser et de chanter à l'unisson.

Un chant à l'unisson qui a, d'ailleurs, agréableme­nt surpris l'algerino qui ne s'attendait peut être pas à se retrouver devant une aussi immense foule de fans bien avertis. Apprises par coeur, ses compositio­ns comme "Le sens de la vie", "Wesh Dani", "Prince de la ville" et "Diggi style" sont pour lui porteuses de messages sur la mélancolie, la profondeur de l'émotion avec des paroles qui touchent chacun ou qu'il soit sur cette terre.

Bien que critiqué par les médias après son show, l'algérino a gardé son sang froid et s'est montré confiant: "le public a tranché ce soir car on s'est bien amusé ensemble, on a mis du feu sur la scène et c'est le meilleur cadeau que peut offrir un public à un artiste" a-t-il balancé.

D'origine algérienne, l'algérino, de son vrai nom Samir Djoghlal a, dans le brouhaha, rendu un hommage musical à la mémoire de Chab Hasni, qualifié par le rossignol du Rai. Cet hommage, "est le témoignage de ma fierté d'être arabe, algérien et maghrébin à la fois" a indiqué l'artiste franco-algérien qui a émerveillé ses fans en interpréta­nt également des tubes de son dernier album "Internatio­nal" sorti au mois de juin dernier.

Debout du début jusqu'à la fin du show, le public est entré en véritable transe sinon une hystérie démesurabl­e en compagnie d'un rappeur qui a réussi malgré la critique, à enflammer la scène en virevoltan­t en compagnie de ses deux DJS. Cela dit, note un musicien qui a préféré garder l'anonymat "je suis venu par simple curiosité et je me rends compte malheureus­ement, que le prestigieu­x festival de Carthage a bel et bien perdu de son lustre en offrant la scène à des "Phénomènes"' plutôt qu'à des "Artistes".

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