«Le vent tourne» bien pour Mélanie Thierry
Filmé dans les Alpes suisses, «Le vent tourne» offre de splendides extérieurs, le film étant avare en scènes d’intérieur, ce qui abonde dans le sens environemental du film. L’on sent le vent, les brumes nous frôlent et la lumière resplendit. Le paysage idyllique n’empêche pas Pauline (Mélanie Thierry) de quitter son compagnon, tombée sous le charme de Samuel (Nuno Lopes), l’ingénieur qui installe une éolienne sur la propriété qu’elle exploite avec Alex (Pierre Deladonchamps). Cette passion amoureuse va de pair avec son éloignement par rapport au radicalisme écologique d’alex, quand il ne rétablit pas l’électricité suite à la «panne» de l’éolienne, ou quand il préfère laisser mourir ses bêtes plutôt que les faire traiter. La progression des sentiments de Pauline ne laisse pas de place à un dilemme. Sa passion, comme sa prise de décision idéologique sont franches, dénuées de tout calcul, mais irréversibles.
Pertinent et romanesque
L’indépendance de Pauline construit le personnage. Portrait de femme avant d’être politique, le scénario que cosigne Bettina Oberli, donne la part belle à Mélanie Thierry. Mais Pierre Deladonchamps en écolo radical n’est pas moins convaincant dans le cadre paysan du film. Le milieu renvoie à «Petit paysan», mais aborde la problématique des conditions de vie agricoles sous un autre angle.