Le Temps (Tunisia)

La rentrée s’annonce rude

- Salma BOURAOUI

Chahed appelé à démissionn­er

Le chargé des affaires politiques au sein de Nidaa Tounes, Borhen Bssaies, a renouvelé son appel à la démission pour le chef du gouverneme­nt, Youssef Chahed. Expliquant que Chahed et sa clique doivent «libérer le dispositif exécutif de l’etat qu’ils ont pris en otage depuis quelques temps déjà pour servir leurs propres ambitions politiques», Borhen Bssaies a assuré que le pays a grand besoin d’une équipe ministérie­lle composée de technocrat­es compétents capables de gérer les affaires de l’etat et de sauver l’économie nationale loin de toute manoeuvre politique élective.

Le chargé des affaires politiques au sein de Nidaa Tounes, Borhen Bssaies, a renouvelé son appel à la démission pour le chef du gouverneme­nt, Youssef Chahed. Expliquant que Chahed et sa clique doivent «libérer le dispositif exécutif de l’etat qu’ils ont pris en otage depuis quelques temps déjà pour servir leurs propres ambitions politiques», Borhen Bssaies a assuré que le pays a grand besoin d’une équipe ministérie­lle composée de technocrat­es compétents capables de gérer les affaires de l’etat et de sauver l’économie nationale loin de toute manoeuvre politique élective.

L’appel de Borhen Bessaies vient rappeler que, malgré tout ce qui s’est passé lors de la séance plénière à l’assemblée des représenta­nts du peuple (ARP), dédiée au vote du nouveau ministre de l’intérieur, le mouvement de Nidaa Tounes et son directeur-exécutif, Hafedh Caïd Essebsi, tiennent encore au limogeage du gouverneme­nt actuel. Un objectif devenu vital pour le fils du président de la République surtout après que Youssef Chahed l’ait ouvertemen­t attaqué au cours d’une interview accordée, en mai dernier, à la télévision nationale. La bataille opposant Chahed à Caïd Essebsi junior est devenue virale et tout ce qui se passe sur la scène nationale y est, d’une manière ou d’une autre, lié.

C’est pour cette raison que l’approche de la reprise parlementa­ire et du dépôt du projet de loi de Finances 2019 (PLF 2019) inquiètent les observateu­rs qui expliquent que la discussion du PLF représente­rait une grande occasion pour les détracteur­s du gouverneme­nt, Hafedh ou encore l’union générale tunisienne du travail (UGTT), de tenter de le faire chuter en bloquant et ou en invalidant le PLF 2019.

Lors de la discussion du PLF 2018, le secrétaire-général d’al Machroû, Mohsen Marzouk, avait crié au scandale en expliquant que certaines parties de Nidaa Tounes avaient tenté cette manoeuvre dans le but d’éjecter Youssef Chahed ce qui aurait causé beaucoup de torts au pays et à l’économie nationale. Aujourd’hui, l’intéressé est sur le point de former un grand front parlementa­ire avec son ennemi d’hier, Hafedh Caïd Essebsi. Ce front, qui rassembler­ait plus de soixante élus, oeuvrera à activer et débloquer tous les points conflictue­ls à l’instar de l’élection des membres de l’instance supérieure indépendan­tes des élections (ISIE) ou du vote du PLF.

A côté, un autre bloc parlementa­ire est sur le point d’être annoncé. Formé, principale­ment, par le bloc d’al Watania, connu pour être le bloc parlementa­ire de Youssef Chahed, les élus de ce parti sont en pleines négociatio­ns pour fonder un nouveau bloc composé d’environ 40 députés. De son côté, le bloc d’ennahdha, qui demeure, jusqu’à présent, le plus grand bloc avec plus de 60 élus, est toujours en observatio­n attendant de choisir, officielle­ment, son camp.

La rentrée 2019 s’annonce rude sur tous les plans mais, surtout, sur le plan politique où les conflits risquent, encore une fois, de prendre le dessus sur les vrais problèmes que traverse le pays ; de la situation économique à la situation sécuritair­e en passant par la situation sanitaire, la Tunisie est sur le point de vivre une année noire…

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