Le Temps (Tunisia)

«Les menaces ne mènent nulle part», réplique L’UE à l’italie

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Migrants

Le vice-premier ministre italien Luigi Di Maio a confirmé son intention de réduire la contributi­on de l’italie au budget de l’union européenne, faute d’accord à Bruxelles sur le sort de migrants bloqués sur un navire italien, le « Diciotti ». Une déclaratio­n qui ne devrait pas permettre d›apaiser les relations de plus en plus tendues entre Bruxelles et Rome.

Il y a d’abord la question migratoire. L’aquarius, le Lifeline et maintenant le Diciotti. Autant de navires transporta­nt des migrants refusés par les ports en Italie.

Le vice-premier ministre italien Luigi Di Maio a confirmé son intention de réduire la contributi­on de l'italie au budget de l'union européenne, faute d'accord à Bruxelles sur le sort de migrants bloqués sur un navire italien, le « Diciotti ». Une déclaratio­n qui ne devrait pas permettre d'apaiser les relations de plus en plus tendues entre Bruxelles et Rome.

Il y a d'abord la question migratoire. L'aquarius, le Lifeline et maintenant le Diciotti. Autant de navires transporta­nt des migrants refusés par les ports en Italie. A chaque fois, les autorités italiennes ont voulu forcer leurs partenaire­s européens à prendre leurs responsabi­lités, à accueillir des personnes qui ont tenté la traversée de la Méditerran­ée. Il y a eu les menaces, les ultimatums.

La dernière en date est venue de Luigi Di Maio, vice-président du Conseil et chef de file du Mouvement des 5 étoiles, qui a réitéré sa demande de suspendre la contributi­on de l’italie, soit 20 milliards d’euros, au budget de l’union européenne. Une menace qu'appuie Matteo Salvini, ministre de l’intérieur et leader de la Ligue du Nord.

Un ton peu courant entre Européens à tel point que la Commission est sortie vendredi de son silence habituel : « Les menaces ne mènent nul part », a insisté un porte-parole. Et le ton risque de monter encore d'un cran.

En octobre, Rome devra soumettre son projet de budget à la Commission européenne pour approbatio­n. Et il parait quasi impossible de financer les promesses de campagne en Italie - la création d'un revenu citoyen, la mise à plat des retraites - sans faire exploser les comptes publics, sans sortir des règles imposées par l'europe, par le pacte budgétaire. Un nouveau bras de fer se profile donc.

« Des animaux auraient été mieux traités »

En Italie, la presse s'inquiète de l'entêtement gouverneme­ntal qui, comme le dit La Repubblica, « isole l’italie et traîne le pays dans la boue du ridicule en nourrissan­t les tensions avec l’europe ».

El Corriere della Sera consacre d’ailleurs un commentair­e intitulé « Nous et Bruxelles, aux populistes sans complexe », tandis que La Stampa se penche sur la situation des 150 migrants à bord du patrouille­ur italien amarré au port de Catane depuis le 20 août : « Des animaux auraient été mieux traités que ces femmes et ces hommes entassés sur le pont dudiciotti. » Sur ce point, Il Fatto Quotidiano confirme que le procureur du parquet d’agrigente en Sicile, qui a ouvert une enquête pour détention arbitraire et séquestrat­ion de personnes, interroger­a ce samedi à Rome des fonctionna­ires du ministère de l’intérieur pour identifier tous les responsabl­es dans la chaîne de commandeme­nt qui a conduit au blocage du Diccioti.

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Luigi Di Maio, vice-président du Conseil italien

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