Le Temps (Tunisia)

L'accusé, un homme discret mais pas reclus

-

Pour trouver la cabane de Jos Brech, il faut monter à plus de 800 m d’altitude, dans le massif du Violu sur les hauteurs de Saintemari­e-aux-mines. C’est là que celui qui est soupçonné du viol et du meurtre du petit Nicky Verstappen, en 1998 aux Pays-bas, vivait, dans le chalet que son ami Eric Versantvoo­rt avait bâti comme camp de base pour son entreprise d’apprentiss­age de survie en milieu naturel. À la mort de celui-ci en septembre 2017, Jos Brech a continué à l’occuper. Depuis le milieu de semaine, les journalist­es néerlandai­s ont afflué pour tenter d’en savoir plus sur l’ancien occupant désormais porté disparu. Ce vendredi, c’est une équipe de France 2 qui était en tournage.

La cabane est à l’abri des regards, au bout d’un chemin forestier qui fait lui-même suite à une longue portion pleine de cailloux. Il faut parcourir les derniers mètres à pied, une fois la barrière franchie. Au bout de quelques marches se dresse la petite constructi­on en bois. Si l’endroit est très au calme, il y a toutefois quelques chalets dans les alentours et parfois des promeneurs. Une habitante du secteur raconte qu’elle a croisé Jos Brech à moto une fois ou deux. « Il semblait être quelqu’un de discret, qui ne faisait pas de bruit avec sa moto. Il avait presque l’air de s’excuser d’être là. » Son mari, bûcheron, a eu l’occasion de le voir plusieurs fois. Il ne cherchait pas forcément à engager la conversati­on mais ne fuyait pas non plus.

En tout cas, sourit la voisine, il se peut bien que l’endroit soit « l’un des coins favoris du grand banditisme parce qu’il me semble qu’à quelques kilomètres d’ici, à vol d’oiseau, des membres de la bande à Baader étaient déjà venus se cacher » dans les années 1970.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia