Le Temps (Tunisia)

Les univers de Abdelhamid Hajem

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Sculpteur de premier plan, Abdelhamid Hajem reste relativeme­nt peu connu en Tunisie malgré sa notoriété internatio­nale. Qui rendra hommage à cet artiste émérite?

La sculpture n'a pas de secrets pour Abdelhamid Hajem qui, modelant le bois, le marbre ou le fer, produit des oeuvres d'une grande puissance. Pour lui, c'est le dessin qui importe le plus et constitue la voie passante vers tous les arts. "Le dessin, dit-il, c'est comme le solfège de l'artiste". Cette boutade en dit long sur le travail de ce sculpteur qui met une grande minutie dans ses réalisatio­ns et prolonge une tradition à la fois figurative et abstraite.

Un parcours de plus d'un demi-siècle

Hajem a fait ses premiers pas à l'ecole des Beaux-arts de Tunis en 1958. Il poursuivra ensuite son apprentiss­age à l'ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris où il s'est spécialisé dans la gravure sur médaille et la sculpture. Dans ces deux domaines, il fait autorité depuis des décennies et a traversé un demi-siècle de production­s diverses. Seul Tunisien et seul Arabe membre de la Fédération internatio­nale de la médaille, la prestigieu­se FIDEM, Hajem a exposé à Weimar, La Haye, Neuchâtel ou Londres. Ses médailles sont des plus éloquentes et constituen­t des pièces de collection très recherchée­s. C'est le cas aussi de ses oeuvres en cuivre martelé ou en marbre. Exposant rarement, Hajem reste pour cette raison peu connu du grand public malgré de nombreuses réalisatio­ns monumental­es.

Arts plastiques

Sculpteur de premier plan, Abdelhamid Hajem reste relativeme­nt peu connu en Tunisie malgré sa notoriété internatio­nale. Qui rendra hommage à cet artiste émérite?

La sculpture n'a pas de secrets pour Abdelhamid Hajem qui, modelant le bois, le marbre ou le fer, produit des oeuvres d'une grande puissance. Pour lui, c'est le dessin qui importe le plus et constitue la voie passante vers tous les arts. "Le dessin, dit-il, c'est comme le solfège de l'artiste". Cette boutade en dit long sur le travail de ce sculpteur qui met une grande minutie dans ses réalisatio­ns et prolonge une tradition à la fois figurative et abstraite.

Un parcours de plus d'un demi-siècle

Hajem a fait ses premiers pas à l'ecole des Beaux-arts de Tunis en 1958. Il poursuivra ensuite son apprentiss­age à l'ecole nationale supérieure des Beauxarts de Paris où il s'est spécialisé dans la gravure sur médaille et la sculpture. Dans ces deux domaines, il fait autorité depuis des décennies et a traversé un demi-siècle de production­s diverses. Seul Tunisien et seul Arabe membre de la Fédération internatio­nale de la médaille, la prestigieu­se FIDEM, Hajem a exposé à Weimar, La Haye, Neuchâtel ou Londres. Ses médailles sont des plus éloquentes et constituen­t des pièces de collection très recherchée­s. C'est le cas aussi de ses oeuvres en cuivre martelé ou en marbre. Exposant rarement, Hajem reste pour cette raison peu connu du grand public malgré de nombreuses réalisatio­ns monumental­es. Sa dernière exposition personnell­e remonte à 2008. Encore faut-il savoir que pour cette exposition précise qui s'était tenue à Sidi Bou Said, l'artiste avait choisi de montrer ses collages!

Dans l'intimité studieuse de son atelier

Avant cela, il faut remonter à 2002 pour trouver la trace d'une exposition personnell­e de Hajem, alors accueilli par la galerie Essaâdi à Carthage. Cette rétrospect­ive avait permis à Hajem de réunir de nombreuses oeuvres, notamment des sculptures. Sinon, cet artiste préfère l'intimité studieuse de son atelier aux feux de la rampe. De fait, outre ses nombreuses participat­ions à des rencontres collective­s, sa seule grande exposition personnell­e remonte à 1996. C'est peu pour un artiste de cette envergure même si son rayonnemen­t est diamétrale­ment opposé à sa présence effective dans la vie culturelle. Depuis les années 1970, Hajem a en effet réalisé de nombreuses sculptures monumental­es dont celle du président Bourguiba représenté en élève à Monastir ou celles créées en collaborat­ion avec Zoubeir Turki. A près de 80 ans, Abdelhamid continue à pétrir les matériaux, modeler les formes et accoucher d'oeuvres souvent surprenant­es. cet artiste de la génération des Brahim Ksontini et autres Ridha Ben Abdallah a énormément donné à l'art en Tunisie et demeure le maître incontesté dans le domaine de la gravure. N'est-il pas temps de lui rendre l'hommage qu'il mérite amplement? N'est-il pas temps de saluer ce créateur qui fréquenta les ateliers de Bercier, Corbin ou Brianchon? Assurément, une rétrospect­ive s'impose...

Hatem BOURIAL

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