Le Temps (Tunisia)

A Marseille, Merkel et Macron parlent immigratio­n

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Le président français a reçu la chancelièr­e allemande au palais du Pharo, à Marseille. Après avoir rencontré la veille les chefs de gouverneme­nt du Benelux à Luxembourg, Emmanuel Macron poursuit sa tournée parmi ses alliés européens. Objectif : faire le point sur les grands dossiers, à neuf mois des élections européenne­s et avant plusieurs rendez-vous importants à 28.

Un tête-à-tête d'une heure, suivi de discussion­s élargies aux délégation­s, puis un dîner dans un restaurant trois étoiles surplomban­t la mer. Le président français et la chancelièr­e allemande ont passé la fin de journée à « préparer l'avenir », selon les termes employés par Emmanuel Macron devant le perron du palais du Pharo. Un avenir européen qui s'annonce chargé, avec une série de rendez-vous à 28, à commencer par un sommet à Salzbourg, en Autriche, dans deux semaines. L'approfondi­ssement de la zone euro, l'union bancaire, la taxation des géants du numérique, le Brexit : autant de sujets sur lesquels le couple franco-allemand entend avancer avant que la campagne des européenne­s ne vienne paralyser les travaux. Une campagne dont l'un des thèmes récurrents sera l'épineux dossier migratoire, sur lequel les Vingt-huit se divisent.

Angela Merkel, une alliée naturelle mais affaiblie

Le choix de la cité phocéenne pour ce rendez-vous n'avait rien d'anodin ; Marseille est une terre d'accueil, a rappelé le président français, qui ambitionne de faire de la Méditerran­ée « une chance et non une crainte ». Angela Merkel comme Emmanuel Macron partagent le même souhait : stopper la progressio­n des nationalis­tes, partisans d'une ligne intransige­ante sur l'immigratio­n, à l'instar de la Hongrie ou de la Pologne.

Le chef de l'etat français ambitionne de constituer une alliance de pays progressis­tes. Encore faut-il trouver suffisamme­nt de soutiens. Or, dans ce tableau, Angela Merkel apparaît comme une alliée naturelle. Mais une alliée qui, si elle partage cette vision, est aussi fragilisée dans sa propre coalition, sous pression de son très droitier ministre de l'intérieur Horst Seehofer.

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