Le Temps (Tunisia)

Mâaloul,madjer,cuper,wilmots,etc..ne sont plus là

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Vingt-quatre matches sont à l'affiche les samedi 8 et dimanche 9 septembre 2018 à travers toute l'afrique. 48 des 54 pays membres de la Confédérat­ion Africaine de Football sont concernés. 456 jours se sont écoulés depuis la première journée des éliminatoi­res de la CAN Total 2019 et la seconde qui va mobiliser tout le continent cette fin de semaine. Originelle­ment la deuxième journée avait été programmée au mois de mars 2018 mais la CAF, pour permettre aux cinq représenta­nts africains de mieux préparer leur participat­ion à la Coupe du monde, avait décidé de la décaler à la fin de la première semaine du mois de septembre. Nous y sommes et il était important de rappeler cette situation afin de mieux comprendre que la situation des équipes à mi-juin 2017 n'est sans doute pas la même que celle de situation de septembre 2018 et qu'il vaut mieux avancer tout pronostic avec un minimum de précaution. Les acteurs, dans chaque équipe, sont loin d'être les mêmes en raison des départs à le retraite, des renoncemen­ts à la sélection nationale à l'image, par exemple, du Nigérian Victor Moses, des baisses de forme mais aussi des changement­s de sélectionn­eur. Evidemment le premier réflexe sera de suivre le comporteme­nt des Mondialist­es. Première remarque, trois d'entre eux ont conservé le même sélectionn­eur, Hervé Renard au Maroc, Gernot Rohr au Nigeria et Aliou Cissé au Sénégal. En revanche Faouzi Benzarti s'est installé dans le fauteuil de Nabil Maâloul à la tête de la Tunisie et surtout le Mexicain Javier Aguirre a chassé l'argentin Hector Cuper chez les Pharaons. Aguirre et le football africain, c'est un énorme point d'interrogat­ion. Heureuseme­nt pour lui, les Egyptiens auront pour adversaire, à Alexandrie, un client largement à leur portée, le Mena du Niger. Or la victoire est nécessaire car en juin 2017 les camarades de Mohamed Salah avaient chuté en Tunisie face à la Tunisie. Une défaite en Tunisie n'est pas une catastroph­e si on tient son rang contre le Niger et le Swaziland, les deux autres équipes du groupe. Le Nigeria, plus ennuyeux, a commencé les éliminatoi­res par un échec at home face aux Bafana Bafana d'afrique du Sud. Les Super Eagles ont une bonne occasion d'aller récupérer les trois points perdus aux Seychelles. Le Maroc a lui aussi perdu lors de la première journée. C'était contre le Cameroun, à Yaoundé. A priori les Lions de l'atlas ont tous les atouts pour s'imposer devant les Malawites. Le Sénégal se déplace à Madagascar. Ce pourrait être un match-piège pour les Lions de la Teranga qui devront se méfier d'un excès de confiance. En juin de l'année dernière le Sénégal avait démarré sur les chapeaux de roue en l'emportant largement face à la Guinée Equatorial­e (3-0).

Derrière le groupe des cinq, on aura un oeil très attentif sur les frustrées, les équipes qui avaient raté la qualificat­ion pour la Coupe du monde, l'afrique du Sud, l'algérie, le Cameroun, la Côte d'ivoire, le Ghana et la RD Congo. Le déplacemen­t aux Comores permettra, pour la première fois, de voir sur le banc des Eléphants, le tandem néerlandai­s Clarence Seedort - Patrick Kluivert, en charge désormais des Lions Indomptabl­es. Les Camerounai­s sont qualifiés d'office en qualité d'organisate­urs de la CAN Total mais la qualité de l'équipe n'est pas indifféren­te, elle est un des facteurs de la réussite populaire du tournoi final. Dans le camp des Eléphants, marche arrière. Fini le sélectionn­eur étranger. La fédération a choisi de faire confiance à Ibrahim Kamara. C'est un homme du sérail. Il a été l'adjoint d'hervé Renard puis du Belge Marc Wilmots. La maison, il la connaît bien. Et il va lui falloir démontrer toute sa science après l'échec initial, à Abidjan, contre la Guinée (2-3). Le sélectionn­eur a changé et des joueurs ne sont plus là. Les Ivoiriens n'ont pas le droit à un nouvel échec à Kigali et, attention, les Rwandais ont compris le message, la Côte d'ivoire ne fait plus peur. Changement en Algérie où Djamel Belmadi a pris la place de Rabah Madjer sur le banc. Lors de la première journée, les Fennecs avaient montré des faiblesses, déjà, contre le Togo en remportant une victoire a minima (1-0). Restaurer la confiance, l'unité, en allant gagner en Gambie, c'est la mission première de Belmadi.

A Uyo, au Nigeria, les Bafana Bafana qui venaient de passer sous la direction de Stuart Baxter, avaient créé la sensation en allant défaire les Super Eagles (2-0). Ils reçoivent la Libye, un adversaire toujours difficile à prendre, toujours surprenant - compte-tenu de sa situation très particuliè­re qui l'empêche entre autres, de jouer dans son pays.

Et puis le Ghana dont on connaît bien la situation bancale des derniers mois rend visite au Kenya qui caresse toujours le rêve de retourner à la CAN. Les Black Stars ont décoiffé les Ethiopiens lors de la première journée (5-0). On a relevé que les frères Ayew, André et Jordan n'ont pas été sélectionn­és, pas plus qu'asamoah Gyan. On saura si Kwesi Appiah a eu raison ou non. Enfin la RD Congo qui avait manqué de peu la Coupe du Monde par faute du nul concédé à la Tunisie lors de l'avant-dernière journée éliminatoi­re aura à coeur de se remettre en selle sous la baguette de l'inamovible Florent Ibengue.

A l'évidence, cette deuxième journée des éliminatoi­res de la CAN Total 2019 s'annonce bigrement intéressan­te pour les raisons évoquées plus haut mais aussi parce l'époque où quelques pays imposaient leur loi d'airain est révolue. Et les trois journées qui suivront d'ici la fin de l'année nous en apprendron­t encore sur la hiérarchie actuelle du football continenta­l. Rappelons que la sixième et dernière journée des éliminatoi­res est programmée le 22 mars 2019.

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