Entre Sousse et Casa… toute la différence est là !
Désormais, il faut appeler les choses par leurs noms. Les matchs entre les soidisant, « ténors », ne sont plus des affiches, ce genre de rencontres sont devenues malheureusement, des duels de rancunes et de batailles rangées , entre des équipes appartenant bien à une même nation !
Le match de vendredi dernier à Sousse, allusion faite au comportement des joueurs, est une honte pour le football tunisien, portant un sacré coup à l’image du pays. Avant d’évoquer cette mascarade, il y a eu ceux qui, deux jours auparavant, ont mis le feu aux poudres, avec des déclarations flamboyantes, menaçant des menaces caractérisées, sans que personne n’ait daigné intervenir pour faire prévaloir la voix de la raison.
Pourtant , ce n’est qu’un match de football. Que l’espérance ou l’etoile gagne, ce n’est pas la fin du monde, d’autant plus que le vainqueur va continuer à représenter notre football en Ligue Africaine. Seulement, la passivité des responsables des clubs qui ,d’ailleurs, ne diffère pas trop d’un mutisme complice, motiva joueurs et public à transformer le rectangle vert, en espace de règlements de comptes.
Un président de club, doit être normalement le premier à réagir, contre ceux qui « s’amusent » à propager ces termes de guerre, quitte à les radier. Loin est notre intention de donner des leçons. Ce n’est pas notre rôle. Mais, ne dit-on pas souvent qu’un président ou même un entraîneur, est, avant tout, un éducateur ? Faut-il croire au père Noël pour que cela, de nos jours, soit vrai ? Aujourd’hui, on constate aisément que les regrettés Ali Zouaoui, Ajmi Slim, Ali Chérif, Abdelaziz Lasram, pour ne citer que ceux-là , n’ont pas laissé des héritiers. Pourquoi ? La raison est simple, cette trempe de dirigeants ont -en toute âme et conscienceservi et le sport et la jeunesse. Aujourd’hui les responsables, ou plutôt la quasi-majorité d’entre eux, se servent du sport pour des raisons qui n’échappent à personne. Quand notre football était purement amateur, les dirigeants ont tout fait pour assurer des lendemains meilleurs aux joueurs, en suivant de près le parcours scolaire des uns, ou en offrant un emploi aux autres qui ont quitté, prématurément, l’école, c’est ça l’encadrement et l’expression affective du paternalisme.
Pour cette pléiade de responsables qu’on regrette leur disparition, les résultats importaient peu, l’essentiel est de se montrer digne et fier d’appartenir au club. Et c’est pourquoi, le club était une école éducative. Est-ce le cas aujourd’hui ? Un capitaine d’equipe était une référence pour ses équipiers. Avant de parler de ses qualités techniques, le capitaine était un exemple de fair-play et de bonne conduite, à telle enseigne que ses équipiers n’osaient pas regarder dans les yeux. -Vous voyez bien la différence entre les joueurs d’hier et ceux d’aujourd’hui,
- Vous constatez facilement, notre déficit
civilisationnel et culturel
-Vous regrettez sans aucun doute, l’évaporation des vertus, qui ont fait de la Tunisie, durant les trois premières décades de l’indépendance, une fierté de l’afrique et du monde arabe.
Pourquoi est-on tombé si bas ? Pourquoi a-t-on enregistré des incidents après le match « ESS-EST » vendredi à Sousse, ayant fait six blessés, parmi les agents des forces de l’ordre, transportés d’urgence à l’hôpital, alors qu’à Casablanca, dans un stade plein à craquer (80 mille supporters du WAC), tout s’est passé dans le calme, le plus absolu, malgré l’élimination de l’équipe locale, tenante du titre de surcroit ?!!
Ces agents, ne sont-ils pas avant tout, de concitoyens qui assumaient leurs tâches, pour assurer l’ordre public ? N’ont-ils pas des familles et des bouches à nourrir ?
Il est temps pour que les autorités sportives et sécuritaires prennent les mesures les plus draconiennes pour que notre sport en général
ne perde pas définitivement et irrémédiablement le peu de lettres de noblesse qui lui restent. Sinon, on doit réciter la « Fatiha » sur, ce sport. Avec cette politique de l’autruche, sur fond d’hypocrisie. Il ne faudra pas ,donc, s’étonner d’un drame qui pourrait se produire , un jour, dans un stade, même si on ne le souhaiterait guère.
Au lieu de maintenir les sanctions et les alourdir quand il faut, la FTF est appelée, avant toute autre instance, à être la première à respecter les règlements. On ne doit pas enlever les sanctions, la veille de chaque saison, c’est du pur populisme qui ne fait que la discréditer davantage.
Une fédération qui se respecte, doit montrer l’exemple dans le respect des règlements, sans se soucier des réactions d’un tel ou tel club. Est-on capable de le faire ?
En un mot, entre Sousse et Casa, toute la différence est là !