Le ministre de la Défense explose contre les tiraillements politiques
Le Temps – Les conséquences des tiraillements politiques sont néfastes à tous les secteurs vitaux dans le pays et les décideurs ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de faire plus de tors que du bien au pays qu’ils sont censés mener à bon port. Même la situation sécuritaire s’en ressent, et le ministre de la Défense nationale, ayant eu le rasle-bol, a explosé lors de la cérémonie funéraire en hommage aux deux militaires tués par l’explosion d’une bombe sur le mont Chaambi, mercredi.
Lors d’une cérémonie organisée, hier, à la base militaire d’elaouina, le ministre de la Défense nationale Abdelkrim Zbidi a rendu solennellement hommage aux militaires, Idriss Zouaghi et Yassine Chahbi, tués mercredi dans l’exposition d’une mine au Mont Chaambi à Kasserine.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre a loué les qualités des martyrs qui ont fait preuve d’un haut esprit de patriotisme et de courage dans la lutte contre le terrorisme et présenté ses sincères condoléances à leurs familles et aux membres de l’institution militaire. Le ministre a souligné la détermination de l’armée à continuer à traquer les éléments terroristes sur les hauteurs Ouest de la région de Kasserine.
Au cours de cette cérémonie, le Sergent Idriss Zouaghi a été promu à titre posthume au grade d’adjudant alors que le soldat Yassine Chahbi a été promu au grade de caporal-chef.
Un militaire a été tué et un deuxième a succombé à ses blessures suite à l'explosion d'une mine terrestre sur les hauteurs de Chaâmbi à Kasserine, a appris la correspondante de l'agence TAP de source médicale auprès de l’hôpital régional de Kasserine où le militaire a été transféré pour recevoir les soins nécessaires.
Les autres militaires blessés transférés à l'hôpital (5 militaires) sont dans un état stationnaire. L'un d'entre eux serait toutefois dans un état critique, d'après la même source.
Le ministère de la Défense avait annoncé auparavant qu'un militaire a été tué et deux autres blessés mercredi après-midi sur les hauteurs de Chaâmbi à Kasserine, à la suite de l'explosion d'une mine terrestre au passage de leur véhicule militaire.
Toutefois, le ministre n’a pas manqué de mettre en cause les tiraillements politiques, dans tous les dérapages et les défaillances dans le pays. Il a souligné que les conflits politiques actuels sont responsables de 90% des problèmes actuels en Tunisie, y compris les problèmes sécuritaires.
D’ailleurs, a-t-il ajouté, les sept années de conflits politiques qui ont suivi la révolution ont atteint plusieurs domaines, notamment le secteur économique et le secteur social et cette instabilité a conduit au décès des deux soldats victimes de l’explosion de la mine du Mont Chaâmbi.
Il a précisé, à ce niveau, ne pas avoir l’habitude de dire ce genre de choses, et en même temps, mais «les politiciens qui prétendent représenter le peuple, devraient se rappeler qu’un jour viendra où le peuple demandera des comptes», soulignant le fait qu’il parlait en son propre nom, et non au nom de l'armée ou du ministère.
Espérons que les politiciens puissent comprendre la leçon et revenir à de meilleurs sentiments, pour permettre, surtout, à l’armée et aux forces de sécurité de prémunir le pays contre le terrorisme.