Le Temps (Tunisia)

La CNAM dans l’impasse et le citoyen paie la facture

Absence d’accord avec les pharmacien­s

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Le Temps - La CNAM est dans l’impasse, avec les menaces des pharmacien­s d’officine d’accepter les nouvelles propositio­ns de la Caisse et qui sont de permettre d’atteindre les revendicat­ions des propriétai­res d’officine. Entretemps, le citoyen commence à payer la facture, puisque certaines officines, et on peut dire la majorité, refusent d’accepter les prises en charge, acculant les malades à se passer de médicament­s ou à les payer cash, pour ceux qui ont les moyens.

Le Temps - La CNAM est dans l’impasse, avec les menaces des pharmacien­s d’officine d’accepter les nouvelles propositio­ns de la Caisse et qui sont de permettre d’atteindre les revendicat­ions des propriétai­res d’officine. Entretemps, le citoyen commence à payer la facture, puisque certaines officines, et on peut dire la majorité, refusent d’accepter les prises en charge, acculant les malades à se passer de médicament­s ou à les payer cash, pour ceux qui ont les moyens.

La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) a souligné hier, dans un communiqué, qu’elle s’est engagée à rembourser les pharmacien­s, qui ont déposé leurs factures depuis plus de 90 jours, avant le 19 octobre 2018 et a proposé de renouveler la convention sectoriell­e pour une période de six mois à partir du 20 octobre.

Dans ce cadre, elle a signalé que des montants estimés à 25 millions de dinars ont été versés sauf que le syndicat des pharmacies privées a refusé cette propositio­n et a préféré mettre fin à la formule du tierspayan­t tout en gardant la formule de remboursem­ent ce que refuse la CNAM.

"La formule du tiers-payant est l’un des principaux fondements du système d’assurance maladie et c’est un droit garanti par le législateu­r au profit de l’assuré social", a précisé le communiqué soulignant qu’il n’est pas possible d’abandonner cette formule.

Dans ce contexte, la CNAM a signalé que le syndicat des pharmacies privées lui a adressé une correspond­ance en date du 12 octobre 2018 dans laquelle il annonce la suspension de la convention sectoriell­e.

A cette effet, la CNAM s’est dite engagée à prendre toutes les mesures juridiques pour garantir la continuité des soins au profit de ses adhérents selon les dispositio­ns en vigueur soulignant sa dispositio­n à poursuivre le dialogue pour dépasser la crise.

Le communiqué ajoute que la CNAM a essayé par tous les moyens d’arriver à un consensus avec le syndicat des pharmacies privées pour ne pas suspendre le travail avec la convention sectoriell­e sauf qu’aucun accord n’a été trouvé.

Mille millions de dinars de dette de l’etat

Ironie du sort les caisses sociales sont dans le rouge et la cause en est l’insolvabil­ité de l’etat, avec un volume de dettes des établissem­ents publics et des départemen­ts ministérie­ls envers les caisses de sécurité sociale a dépassé mille millions de dinars selon le directeur général de la sécurité sociale au ministère des affaires sociales, Kamel Madouri. Dans une déclaratio­n à la TAP, le responsabl­e a fait savoir que la partie principale de la dette est celle des établissem­ents publics citant, notamment, les sociétés de transport public et la Société nationale d'exploitati­on et de distributi­on des eaux (SONEDE).

Madouri a ajouté que des obligation­s de paiement ont, pour la première fois, été émises au profit des caisses sociales.

Il a, par ailleurs, indiqué que les dettes des entreprise­s privées envers la caisse nationale d'assurance maladie sont, théoriquem­ent estimées à 5 mille millions de dinars dont mille millions de dinars au titre d'amendes "presque irrécouvra­bles", tandis que le montant des créances pouvait être payées s'élève à 2 millions de dinars.

Il a noté que le rythme de recouvreme­nt s'était nettement amélioré, ce qui a permis de payer les pensions à temps, qualifiant, toutefois, la situation financière des caisses sociales de "très critique".

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